Le SECO a publié lundi les résultats d'une étude menée auprès de 4500 entreprises et réalisée tous les trois ans. Si les trois quarts des entreprises qui ont contacté des ORP sont "très ou assez satisfaites" de leurs prestations, il existe aussi des motifs d'insatisfaction.
Pour presque deux entreprises sur trois, le problème réside dans le placement des demandeurs d’emploi: 46% des firmes jugent insuffisante la sélection des candidats. Ces derniers correspondent "mal ou très mal" aux exigences du poste, et n'ont donc pas répondu aux attentes, que ce soit au niveau des qualifications ou de la motivation.
Critiques sur les ORP eux-mêmes
Les autres critiques visent les ORP eux-mêmes, leur organisation ainsi que leur relatif manque de professionnalisme, accompagnés trop souvent d'une mauvaise estimation des besoins de l'entreprise.
Au niveau de l'image et de la notoriété en revanche, pas de problème: une entreprise sur deux sait ce qu'est un ORP et sa mission. Une entreprise sur deux a déjà été en contact avec un ORP, une sur deux y a déjà annoncé, au moins une fois, un poste vacant, le plus souvent pour un engagement à durée limitée.
Olivier Schorderet/kkub
Dès 2018, mesures de préférence indigène
En 2018 entrera en vigueur l'obligation, pour les entreprises, de communiquer aux ORP leurs postes vacants dans les professions touchées par au moins 5% de chômage. Ces offres seront réservées pendant cinq jours aux demandeurs d'emploi établis en Suisse.
Cette mesure de préférence indigène - décidée par le Parlement pour appliquer l'initiative sur l'immigration acceptée le 9 février 2014 - fait débat et fâche les ORP, qui devront traiter près de 200'000 annonces.
Ceux-ci sont déjà montés au front pour dire qu'ils n'en avaient pas forcément les moyens, ni humains ni informatiques.