Une thèse en sciences sociales à l'Université de Lausanne, un post-doctorat, plusieurs années de recherche.... Le CV de Régis Scheidegger est brillant mais, il y a sept ans, la soif de liberté a été plus forte pour lui que le prestige d'une carrière académique.
Il s'est mis à vendre des burgers durant quatre ans, puis des bières artisanales, jusqu'à l'ouverture d'un nouveau bar au centre-ville de Lausanne. Il dit y avoir trouvé sa place.
"On travaille à fond mais en même temps, on s'amuse. On discute avec les gens. On leur offre un peu de bonheur en générant cette atmosphère qui est particulière au bar et que j'affectionnais aussi en tant que client."
Régis admet que son salaire a été "divisé par trois" mais dit apprécier autre chose, notamment le temps libre dont il bénéficie. Et il n'est pas un cas isolé: parmi ses collègues actuels, tous ont fait une réorientation professionnelle.