L'argent est un facteur clé dans la lutte contre le réchauffement climatique. En matière de financement public dans ce domaine, la Suisse fait figure de bon élève. Selon un rapport du Conseil fédéral, elle tiendrait les objectifs qu'elle s'est elle-même fixés.
Le Conseil fédéral estime qu'une contribution juste pour le climat se situe dans une fourchette de 400 à 600 millions de francs par an.
Depuis 2009, les financements publics ont augmenté de 85 millions de francs à 325 millions en 2016.
A cela s'ajoutent des partenariats publics-privés, pour quelque 100 millions de francs supplémentaires, soit environ 425 millions de francs. La Suisse tiendrait donc ses promesses.
825 milliards dans les énergies fossiles dans le monde
Mais en parallèle de ces financements subsistent des investissements dans les énergies fossiles. De plus en plus de voix exigent que les banques, les caisses de pensions, les assurances et autres entreprises suisses cessent d'investir dans ces énergies polluantes.
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Les investissements dans les énergies fossiles restent importants et représentent quelque 825 milliards de francs au niveau mondial.
La place financière suisse ne fait pas exception, à l'image de la Banque nationale suisse (BNS), qui aurait investi en 2016 près 11% de son portefeuille américain dans les industries fossiles, soit 6,5 milliards de francs.
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Natalie Bougeard/fme