A l'occasion de la présentation des premiers résultats d'une enquête lancée en mars 2016 visant Facebook, l'Office allemand des cartels a estimé que l'entreprise occupait une position dominante au sein des réseaux sociaux et en avait abusé pour recueillir les données personnelles de ses utilisateurs sans leur consentement.
Les autorités de la concurrence soupçonnent le géant américain de mal informer ses utilisateurs sur l'usage de leurs données, ce qui pourrait contrevenir aux lois en matière de protection de la vie privée et constituer un abus de position dominante.
Vente de publicités
L'Office des cartels conteste le fait que la société puisse s'arroger le droit d'accéder aux données tierces des utilisateurs dès lors qu'ils ouvrent un compte, y compris depuis ses filiales de messagerie WhatsApp et Instagram.
Facebook réalise l'essentiel de son chiffre d'affaires en vendant de la publicité ciblée grâce aux données qu'il collecte sur ses utilisateurs, leurs opinions et leurs activités en ligne.
reuters/boi
Facebook se défend
Réagissant à cette décision, le premier réseau social mondial a estimé que le rapport "a dépeint une image inexacte de Facebook". Mais il s'est dit prêt à coopérer avec l'autorité allemande.
"Malgré notre popularité en Allemagne, nous ne sommes pas en position dominante", écrit sur un blog Yvonne Cunnane, responsable de la protection des données chez Facebook.