Ex Libris, active dans les livres et produits multimédias, souffre de la baisse des prix consécutive à l'appréciation du franc et de la vive concurrence des acteurs étrangers du commerce en ligne, explique mercredi Migros.
Alors que les ventes en ligne ont poursuivi leur croissance, affichant une hausse de 8% en 2017 par rapport à 2016, celles des boutiques n'ont cessé de se réduire. De plus, les ouvertures prolongées des magasins se sont traduites par des hausses de coûts pour nombre de filiales.
Chute des revenus
Bien que florissantes, les affaires en ligne ne parviennent pas à compenser les pertes essuyées dans les commerces stationnaires, écrit Migros. Alors qu'Ex Libris dégageait en 2010 des revenus de 201 millions de francs, ces derniers ont chuté année après année, pour se limiter à 108 millions en 2017.
Le nombre de points de vente a suivi un mouvement identique, de 113 en 2011 à 57 actuellement. D'ici à la fin de l'année, Ex Libris ne comptera plus que 14 magasins en Suisse alémanique.
ats/fme
Plan social prévu
Reconnaissant la dureté de la mesure pour les 114 salariés concernés, Migros la juge cependant nécessaire afin d'assurer la pérennité des activités d'Ex-Libris. Sa direction, qui a négocié un plan social avec les représentants du personnel et la Société des employés de commerce (SEC), promet de tout entreprendre afin de trouver la meilleure solution envisageable pour tous les salariés touchés.
Dans un premier temps, l'entreprise entend offrir au plus grand nombre possible des employés concernés par les fermetures un emploi au sein ou à l'extérieur du groupe Migros. A cet effet, Ex-Libris a ouvert un bureau de coordination interne, lequel doit aussi apporter un soutien à ces salariés.
Ex-Libris indique en outre avoir prolongé le délai de préavis pour les licenciements. Pour les salariés qui n'auraient pu trouver un nouvel emploi à son issue, l'entreprise s'engage à leur verser une indemnité de départ.
Filiale de Migros depuis 1949
Le fondateur de Migros, Gottlieb Duttweiler, avait acquis en 1949 une participation dans le club de livres Ex Libris pour le compte du détaillant, qui le reprendra entièrement sept ans plus tard. Son catalogue proposait des ouvrages de littérature, d'art, d'histoire et de sociologie.
Au milieu des années 1980, l'entreprise avait fait face à une crise importante, abandonnant alors ses activités d'édition pour ne plus se consacrer qu'à la distribution à prix réduit de livres, CD et vidéos. En 2005, Ex Libris s'était lancé dans la vente de musique en ligne.