"Si la bulle éclate, cela aurait un effet dévastateur", a d'abord déclaré à la presse le ministre de la Justice Park Sang-Ki après l'échec d'une série de mesures destinées à calmer la spéculation sur les monnaies monnaies virtuelles.
Les autorités sont "très préoccupées" par la popularité des cryptomonnaies et "veulent fermer toutes les plateformes d'échanges de monnaies virtuelles" du pays, a-t-il poursuivi.
A la suite de cette prise de position, les investisseurs ont inondé le site internet de la Maison bleue, le palais présidentiel, de courriels et de pétition contre l'interdiction des plateformes d'échanges.
Le gouvernement a rapidement fait machine arrière. La fermeture est "une des mesures envisagées par le ministère de la Justice", a déclaré le porte-parole de la présidence Yoon Young-Chan. "Mais la décision n'est pas finalisée".
Un pays fasciné par les cryptomonnaies
Investir dans les cryptomonnaies est très répandu en Corée du Sud. Les échanges sud-coréens de bitcoins représentent environ 20% des échanges mondiaux de la devise, soit environ 10 fois plus que le poids de la Corée du Sud dans l'économie mondiale.
Les remarques du ministre de la Justice ont ainsi fait plonger le cours du bitcoin de 18% sur la plateforme sud-coréenne Bithumb, tandis que l'ethereum, une autre monnaie virtuelle, perdait 23%.
Mais dans la foulée de la mise au point de la présidence sud-coréenne, les cryptomonnaies ont redressé la barre, le bitcoin se négociant en baisse de 6,5% et l'ethereum en baisse de 12%.
agences/dk
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Durcissement des conditions en Corée du Sud
"Nous suivons de près les décisions gouvernementales", a déclaré un représentant de Bithumb, qui figure parmi la vingtaine de plateformes d'échanges sud-coréennes de cryptomonnaies.
Le fisc a mené mercredi une descente dans les locaux de Bithumb. Mercredi également, les autorités financières ont inspecté six banques sud-coréennes offrant des comptes en monnaie virtuelle aux entreprises.
La Corée du Sud a interdit en décembre à ses institutions financières de mener des transactions en monnaie virtuelle. Deux semaines plus tard, elle annonçait l'interdiction des comptes anonymes en cryptomonnaie et le renforcement de la répression des activités de blanchiment d'argent utilisant ces devises.