Dans un communiqué, la direction de la Société neuchâteloise de
presse (SNP) a justifié vendredi sa décision par le «brutal et
sévère recul des revenus publicitaires des quotidiens 'L'Express'
et 'L'Impartial'». De son côté, la Société du personnel de
rédaction (SPREI) s'est dite «consternée par l'ampleur des mesures»
annoncées au personnel.
Selon la direction, les revenus publicitaires se dégradent
fortement dans le sillage de la crise financière. Les annonces
régressent dans le domaine des offres d'emploi, de l'immobilier,
ainsi que dans la publicité de diffusion nationale. Les prévisions
pour 2009 ne laissent entrevoir aucune évolution positive.
Deux millions d'économies
La direction a élaboré un plan de réduction des charges de deux
millions de francs. «Malgré la priorité accordée à la diminution
des charges de fonctionnement et des frais généraux, il n'a pas été
possible d'éviter un fort impact sur l'emploi dans tous les
secteurs de l'entreprise», a indiqué la SNP. Selon elle, une part
importante de la réduction d'effectifs se traduira par des
licenciements.
Les décisions à ce sujet seront mises en oeuvre d'ici la fin mois
de novembre. Les personnes touchées bénéficieront d'un plan social.
Il n'y aura pas d'indexation des salaires au renchérissement en
2009.
ats/ps
Quel journal et quel contenu dans le futur?
La suppression de postes au sein de «L'Express» et «L'Impartial» va entraîner la redéfinition des objectifs rédactionnels, a ajouté la direction.
Celle-ci va élaborer un plan de recentrage sur les informations locales et régionales, dont la mise en oeuvre est prévue pour la mi-janvier.
De son côté, tout en faisant part de sa consternation, la Société du personnel de rédaction a souligné la difficulté de mettre sur pied des solutions alternatives comme le partage de postes ou le travail à temps partiel.
Une assemblée du personnel est prévue mercredi prochain pour dégager des «pistes susceptibles d'atténuer le choc». Une délégation du personnel rencontrera la direction vendredi prochain pour lui faire part de ses propositions.
Les membres des rédactions de «L'Express» et «L'Impartial» se disent aussi inquiets en regard du futur contenu des deux titres, dont la pérennité pourrait être menacée par un recul en terme de qualité.