Le Salon international de la haute horlogerie (SIHH) ouvre ses portes lundi à Genève. Pour la deuxième année consécutive, la manifestation sera ouverte au public, et non plus seulement aux professionnels.
"L'ouverture au public est quelque chose de très important", estime Antonio Calce, invité de La Matinale de RTS La Première. "On a un devoir, nous les horlogers, de présenter nos réalisations, de pérenniser les marques. Toucher le client final est une responsabilité."
L'exemple de Girard-Perregaux
"L'industrie horlogère a une image relativement vieillissante. Si on veut toucher une clientèle plus jeune, il faut qu'on se dépoussière", lance le directeur de la marque chaux-de-fonnière Girard-Perregaux.
"Girard-Perregaux a 227 ans. C'est un patrimoine, c'est une grande histoire de marque, mais il ne faut pas que ces centaines d'années soient un poids en termes d'image", commente Antonio Calce.
La Suisse et la montre connectée
Pour lui, la clientèle que doivent cibler les horlogers suisses sont les "millenials", ces jeunes de moins de 35 ans. Pour cela, il faut selon lui "créer de l'émotion". "A nous de réinventer la communication pour être orientés vers le futur et non plus vers le passé."
Pour autant, l'horlogerie suisse ne doit pas miser sur la montre connectée, relève Antonio Calce. Pour lui, il est difficile d'aller concurrencer les géants du numérique comme Apple sur ce créneau, car le savoir-faire est très différent.
Propos recueillis par Romain Clivaz
Adaptation web: Didier Kottelat
Le SIHH en bref
La 28e édition du Salon international de la haute horlogerie (SIHH) se tient du 15 au 19 janvier à Palexpo, à Genève.
Au total, 35 fabricants de haute horlogerie participeront à l'événement, alors qu'ils n'étaient que 16 il y a encore trois ans.
La surface d'exposition a été accrue de 20% pour cette édition, où quelque 20'000 visiteurs sont attendus.