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Une initiative cantonale neuchâteloise exige une taxe sur les sucres ajoutés

Un médecin neuchâtelois défend son initiative sur l'instauration d'une taxe sur les sucres ajoutés devant une commission du conseil des Etats. [Keystone - Peter Klaunzer]
L'initiative pour une taxation sur les sucres ajoutés est défendue lundi à Berne / Le 12h30 / 1 min. / le 15 janvier 2018
Une initiative cantonale neuchâteloise demandant l'instauration d'une taxe sur les sucres ajoutés a été présentée lundi à Berne, devant la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats.

Cette initiative cantonale, adoptée par le Grand Conseil neuchâtelois, devrait donc être débattue par les Chambres fédérales. Le texte part d'un constat inquiétant: 42% de la population suisse est en surpoids ou obèse.

Le député écologiste Laurent Kaufmann, également médecin, et le député PLR Andreas Jurt qui s'est joint à son combat, observent que la proportion des hommes et des femmes en surpoids ne cesse de croître en Suisse. Ils notent aussi que les pays qui ont introduit une taxe sur les produits sucrés ont réussi à stabiliser la consommation de sucre.

Revenus affectés à la prévention

Avec leur proposition de législation spécifique sur les produits sucrés - comme il en existe, avec des résultats indiscutables, pour la prévention du tabagisme et de l'alcoolisme - ils se défendent d'instaurer une mesure hygiéniste, mais suggèrent que les revenus de la taxe sur les sucres ajoutés lors des processus de fabrication soient affectés à la prévention des maladies liées à ce produit, et aux édulcorants.

Pour les sodas, par exemple, le prélèvement pourrait aller de 7 centimes par litre, comme en France, à 50 centimes, comme certaines villes américaines.

Taxer les multinationales

Le grand défi consisterait à définir quels corps de métiers de l'industrie alimentaire seraient soumis à cette taxe ou exemptés. Plutôt que les détaillants, l'initiative propose une taxation orientée vers les multinationales.

Si une dizaine de ces dernières se sont engagées à diminuer la teneur en sucre des aliments, ce n'est pas suffisant aux yeux des initiants, dont l'ambition est d'abord d'obtenir une augmentation des moyens de prévention.

Roger Guignard/kkub

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