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La Suisse veut renforcer ses relations commerciales avec l'Arménie

Un groupe d'investisseurs accompagne la délégation parlementaire suisse à Erevan. [RTS - Rouven Gueissaz]
La Suisse veut renforcer ses relations commerciales avec l'Arménie / La Matinale / 2 min. / le 6 février 2018
Un groupe d'investisseurs helvétiques accompagne la délégation parlementaire suisse en visite ces jours en Arménie. L'objectif est d'intensifier les liens économiques entre les deux pays.

La Suisse figure parmi les dix premiers partenaires commerciaux de l'Arménie, un Etat pauvre enclavé au milieu du Caucase. Mais les investisseurs suisses sont encore frileux: pour l'heure, ils souhaitent surtout vendre leur savoir-faire en attendant que les mentalités évoluent.

Un niveau salarial problématique

Les Arméniens "sont toujours tournés essentiellement vers la Russie, ils n'utilisent pas beaucoup d'outils bancaires comme on les utilise en Europe de l'Ouest", souligne le consultant financier suisse Pierre-Yves Blanc, qui se trouve à Erevan avec la délégation. Ce dernier met en avant la problématique des salaires: "Les gens étudient à l'étranger, dans de grandes universités, mais ils restent à l'étranger parce qu'ils savent qu'ils vont avoir des revenus bien plus importants que le revenu ici en Arménie."

Ancienne république soviétique, l’Arménie voudrait s’affranchir de la Russie. Mais compte-tenu de la situation géopolitique tendue avec deux de ses quatre voisins, l'Azerbaïdjan et la Turquie, Moscou reste paradoxalement son premier partenaire commercial.

"Je crois que cette dépendance, entre guillemets, nous amène juste des avantages", témoigne l'attaché commercial du gouvernement arménien en Suisse Hayk Hovhannisyan, "parce que l'Union économique eurasienne nous permet de vendre nos produits et nos services librement dans un marché de 180 millions de personnes, sans taxes, sans barrières, avec un minimum de bureaucratie… A ce jour, même si la Russie fixe les règles, ce sont des règles qui nous plaisent."

Lutter contre la fuite des cerveaux

L'envie d'ouverture s'est concrétisée en novembre dernier avec la signature d'un accord très attendu de partenariat avec l'Union européenne. Mais aujourd'hui encore, un citoyen sur trois ne vit pas en Arménie, dont l'économie souffre fortement de la fuite des cerveaux.

C'est un paradoxe de plus pour un pays où l'alphabétisation est très élevée et où l'enseignement du jeu d'échecs est obligatoire à l'école primaire.

Rouven Gueissaz/oang

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Hommage aux victimes du génocides

En visite en Arménie, la délégation de parlementaires a rendu hommage aux victimes du génocide de 1915 au mémorial à Erevan, alors que le premier citoyen du pays Dominique de Buman s'est exprimé devant le Parlement arménien.

Plus tôt dans la journée, la délégation du @chparlement a rendu hommage aux victimes du génocide de 1915 au mémorial à Erevan en Arménie. @RTSinfo pic.twitter.com/eQY3PGBkvD

— Rouven Gueissaz (@rgueissaz) 6 février 2018

Le premie citoyen du pays @DdeBuman s’exprime en ce moment devant le Parlement arménien à Erevan. C’est une première. @RTSinfo pic.twitter.com/h9NSyGFcpB

— Rouven Gueissaz (@rgueissaz) 6 février 2018