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Mirax confirme son projet immobilier d'Aminona

Partie de la maquette du complexe hôtelier que le groupe russe Mirax aimerait construire à Aminona.
Une première autorisation de construire, pour une partie du projet, a été délivrée en août.
Selon une information de la RSR, le groupe russe Mirax a répondu à la lettre de la commune valaisanne de Mollens, inquiète pour l'avenir du projet immobilier d'Aminona, et accepte ses conditions financières. Les autorités locales se disent rassurées.

La semaine dernière, la commune de Mollens avait demandé par
écrit des explications au patron, Serguei Polonski, sur la
situation financière de Mirax - qui s'avère de plus en plus
difficile. Le groupe russe n'a obtenu aucun crédit d'aucune banque
depuis une année, n'a vendu aucun mètre carré de bureau ou
appartement en juillet-août, et n'a obtenu aucun paiement pour des
objets immobiliers vendus précédemment.

Rencontre à Berne

Maxim Temnikov, numéro 2 du groupe, a
rencontré Stéphane Pont, président de la commune de Mollens, ce
jeudi à Berne. Le premier a remis au second une lettre écrite par
Serguei Polonski. Stéphane Pont qualifie cette réponse comme
"amplement satisfaisante", et tout particulièrement dans le
contexte économique actuel.



Mirax y confirme que le groupe a réussi à renégocier sa dette de
240 millions de dollars avec la banque russe Alfabank et qu'il peut
bel et bien reprendre ses activités immobilières sur Moscou (comme
déjà annoncé officiellement).



De plus, Serguei Polonski accepte les conditions posées par la
commune, à savoir le dépôt d'une garantie financière et le paiement
sous 30 jours des taxes d'autorisation de construire. Pour les
autorités valaisannes, la procédure se poursuit donc
normalement.

Aminona pourrait survivre à une chute de Mirax

Un autre point positif pour le projet d'Aminona - qui ne figure
pas dans le courrier transmis - est la structure financière du
groupe qui chapeaute le projet, basée au Luxembourg. Les
actionnaires en sont les propriétaires de Mirax... mais pas le
groupe Mirax lui-même. C'est une nuance de poids, puisque en cas de
faillite du groupe (et il n'est pas du tout tiré d'affaire, selon
des analystes russes), le projet valaisan ne ferait pas partie - en
quelque sorte - de la masse en faillite.



Reste à savoir, en cas de chute de Mirax, si les propriétaires du
groupe auraient encore envie ou l'opportunité de poursuivre le
projet d'Aminona...



Gaëtan Vannay/oa

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2500 lits prévus

L'autorisation de construire délivrée au mois d'août concerne une première étape du projet, soit quinze immeubles et 900 lits touristiques.

Le groupe russe prévoit d'ériger cinq autres tours, pour lesquelles le plan de quartier a été mis à l'enquête, et 32 chalets.

Le projet global totalise 2500 lits.