Le bénéfice avant impôts déclaré s'inscrit lui à 1,8 milliard de francs pour l’exercice 2017, en hausse de 4 milliards en glissement annuel, annonce mercredi Credit Suisse. En 2016, la banque avait fait état d'une perte avant impôts de 2,3 milliards.
Au 4e trimestre, la perte nette distribuable aux actionnaires se monte à 2,1 milliards de francs à la suite de la nouvelle évaluation des impôts différés dans le cadre de la réforme fiscale aux États-Unis. Pour la période, le bénéfice avant impôts atteint 141 millions.
"Année cruciale"
Selon Tidjane Thiam, patron de Credit Suisse, 2017 aura été une "année cruciale" dans le plan de restructuration sur trois ans. L'objectif de réduction de coûts a été atteint pour l’exercice sous revue, avec une base de coûts de 18 milliards de francs à taux constant.
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Interviewé dans Le 12h30 de la RTS, le CEO souligne l'effort fourni par les équipes de la banque. "Nous ne sommes pas en train de rétrécir Credit Suisse. Nous sommes en train de le rendre plus efficace, mais aussi plus gros avec des parts de marché plus importantes", souligne Tidjane Thiam.
Parmi les facteurs principaux qui ont permis d'augmenter les revenus, il met en avant l'activité de gestion de fortune, qui "est vraiment dans une forme éclatante", dit-il. "La stratégie que nous avons mise en place - se focaliser sur les personnes à très haute fortune - a marché. C'était 50% de nos flux en 2015, c'est 75% maintenant."
L'exercice 2018 a démarré sur fond de volatilité élevée, avec des impacts à la fois positifs et négatifs. Malgré les charges qui ont plombé le dernier trimestre, la banque aux deux voiles escompte une croissance positive des affaires suite à la réforme fiscale américaine.
ats/jgal