Malgré des chiffres rouges annoncés par Credit Suisse pour la troisième année consécutive, Tidjane Thiam a assuré que 2017 avait été une année "de très bonne progression avec de très bons résultats".
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Le patron du numéro deux bancaire helvétique pointe du doigt la réforme fiscale américaine, qui a obligé la banque - comme de nombreuses autres entreprises - à procéder à un ajustement comptable "sur lequel nous avons aucun contrôle et qui n'a aucun impact sur nos finances".
"Si le président américain avait signé cet accord le 1er janvier au lieu du 22 décembre 2017, nous aurions un bénéfice de 1,8 milliard", a-t-il affirmé au micro de la RTS.
Si sur le plan comptable la réforme Trump pèse sur les résultats de Credit Suisse, Tidjane Thiam voit la baisse des impôts aux Etats-Unis comme "une bonne nouvelle incontestable" pour l'économie américaine, "en plein boom".
Tidjane Thiam reste ainsi confiant pour le futur exercice 2018. "En dehors d'événements imprévisibles, nous devrions être fortement bénéficiaires en 2018", a-t-il annoncé, soulignant la montée du cours des actions de Credit Suisse suite à la publication des derniers chiffres.
Sérénité face à la nervosité des marchés
Interviewé également dans Forum, Tidjane Thiam s'est montré plus prudent à court terme en raison de la nervosité actuelle des marchés financiers. "Il y a eu une correction nécessaire (…) mais ce qu'il faut regarder, c'est s'il y a une contagion au marché des crédits. Et ce que l'on a vu, c'est qu'il n'y a absolument aucun mouvement des marchés de crédit, qui sont beaucoup plus focalisés sur l'économie réelle (…) Les marchés ont bien tenu sur les choses importantes."
Revenant sur les réductions d'emplois en cours dans la banque, le CEO de Credit Suisse a concédé "qu'environ deux tiers" des 1600 suppressions de postes annoncées sur trois ans avaient déjà eu lieu.
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