La signature d'un accord avec le Mercosur, marché commun sud-américain qui regroupe l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay et représente un marché de 260 millions de consommateurs, concerne les entreprises exportatrices ainsi que le secteur agricole suisse.
La Suisse cherche à trouver un accord rapidement car l'Union européenne est aussi en discussion avec ces pays. Si les négociations européennes aboutissent, les exportateurs helvétiques feront face à une concurrence importante et y laisseront des plumes.
Réduction de la protection douanière
Le document du Conseil fédéral sur la politique agricole dès 2022 préconise une ouverture des frontières aux produits agricoles. Il propose notamment une intensification des accords de libre-échange et une réduction de la protection douanière en vigueur en Suisse.
Cette stratégie doit encore être discutée aux Chambres avant le lancement d'une procédure de consultation. Le texte devrait entrer en vigueur en 2022.
ats/pym
Le satisfecit d'Economiesuisse
Malgré la taille des marchés du Mercosur, la Suisse n'y exporte que pour 4 milliards de francs de marchandises et de services. Outre l'agriculture, le traité concernerait aussi les entreprises exportatrices qui font face actuellement à de lourds droits de douane dans ces pays.
Economiesuisse salue l'engagement du Conseil fédéral pour parvenir à un accord. "Seul un accès équivalent peut éviter une discrimination dangereuse des entreprises implantées en Suisse", écrit-elle dans un communiqué.
Boycott de l'Union suisse des paysans
La rencontre de mardi s'est tenue sans les représentants de l'Union suisse des paysans (USP) qui ont boycotté l'événement. Ils dénoncent le fait que la discussion sur le traité avec le Mercosur se base sur la "Vue d'ensemble du développement de la politique agricole", une stratégie présentée en novembre par Johann Schneider-Ammann. Or, il s'agit de deux sujets différents, explique l'USP.