Ces quatre pays, Etats-Unis en tête, veulent contrebalancer le projet de Pékin par une alliance indo-pacifique. Le sujet devrait être abordé en fin de semaine à l’occasion de la visite à Washington du Premier ministre australien.
Les quatre pays pourraient à l’avenir intensifier leur coopération face à l'offensive économique de la Chine incarnée par les nouvelles routes de la soie, pour lesquelles le président Xi Jinping s'est engagé à investir 124 milliards de dollars dans des projets d'infrastructures en Asie, en Afrique et en Europe.
Cette alliance s'insère dans une lutte d’influence mondiale, en particulier pour les Etats-Unis, dont la nouvelle stratégie de sécurité nationale se concentre sur un renforcement de cette coopération quadrilatérale. Une manière d’affronter la Chine à armes égales sur le terrain des nouvelles routes de la soie.
Alternative plutôt que concurrence
Au stade embryonnaire, cette alternative devrait concerner des infrastructures portuaires et des routes maritimes à travers le Pacifique et l’océan Indien. L'Inde et le Japon n’ont pas attendu l’impulsion américaine et envisagent, depuis 2015, la création d’un corridor maritime vers l’Afrique, financé par Tokyo.
La Chine y voit une nouvelle tentative pour endiguer "sa croissance paisible". Ne souhaitant pas mettre à mal leurs relations bilatérales avec Pékin, l'Australie, l'Inde et le Japon présentent quant à eux ce projet comme une alternative et non comme une concurrence aux nouvelles routes de la soie.
Michaël Peuker/lgr