L'enquête réalisée par le New York Times et The Observer a révélé que le cabinet d'analyses Cambridge Analytica aurait récupéré les données de 50 millions d'utilisateurs du réseau social afin d'améliorer la visibilité et l'efficacité de la campagne électorale de Donald Trump.
En réaction, Facebook a annoncé avoir "suspendu" Cambridge Analytica.
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Craintes de règles accrues
A la clôture, le titre perdait 6,77%% à 172,56 dollars, faisant également chuter l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, de 1,84% à 7344,24 points. La capitalisation boursière du groupe, qui s'établissait à 538 milliards de dollars à la clôture vendredi, a ainsi fondu de plus 24 milliards de dollars.
Les informations sur les pratiques supposées de Cambridge Analytica soulèvent des "problèmes systémiques" liés au modèle économique de Facebook: "Cet épisode pourrait conduire les régulateurs à renforcer leur surveillance", a jugé Petr Stabler, analyste chez Wells Fargo.
agences/cab
L'Union européenne demande des "clarifications" à Facebook
Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a annoncé lundi que les députés européens allaient enquêter sur l'utilisation éventuellement abusive de ces données, ajoutant que ces allégations constituaient une violation inacceptable du droit à la vie privée de nos citoyens".
La commissaire en charge de la protection des données personnelles, Vera Jourova, a qualifié ces informations d'"horrifiant(es)" si elles étaient avérées et affirmé qu'elle allait demander des "clarifications" au géant des réseaux sociaux.
Horrifying, if confirmed. Personal data of 50 mln #Facebook users could be so easily mishandled & used for political purpose. We don't want this in the EU. #GDPR https://t.co/p2czcodOsi
— Věra Jourová (@VeraJourova) 18 mars 2018
Certains membres du Congrès américain avaient déjà exprimé leurs craintes la veille quant à une éventuelle violation de la vie privée.
Cambridge Analytica "nie fermement" les accusations
Cambridge Analytica a "nié fermement" lundi les accusations selon lesquelles elle aurait récupéré sans leur consentement les données de 50 millions d'utilisateurs pour élaborer un logiciel permettant de prédire et d'influencer le vote d'électeurs.
"Ces données Facebook n'ont pas été utilisées par Cambridge Analytica dans le cadre des services fournis à la campagne présidentielle de Donald Trump" et aucune "publicité ciblée" n'a été réalisée "pour ce client" indique l'entreprise britannique.