Début 2017 entrait en vigueur la nouvelle ordonnance Swiss made, qui exige que 60% minimum de la valeur d'une montre soit suisse, contre 50% de la valeur du mouvement auparavant.
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Pourtant, la mesure qui devait doper la production de composants en Suisse n'a pas eu l'effet escompté. Les sous-traitants contactés par la RTS se sont tous dit déçus.
Pourtant, la mesure qui devait doper la production de composants en Suisse n'a pas encore eu l'effet escompté. Parmi la quinzaine de sous-traitants contactés par la RTS, aucun n’a fait état de nouvelles affaires générées par la nouvelle définition du Swiss made.
"Le Swiss made ne nous a rien amené", confiait Alain Marietta, administrateur délégué de la PME Metalem au Locle (NE), qui dit n'avoir gagné aucun client depuis.
Le "Swiss made" du cadran fait en Chine
Principale anomalie relevée par les défenseurs du Swiss made, sur un cadran reconnu comme suisse, l'inscription "Swiss made", la décalque en langage technique, peut très bien être faite en Chine.
Une situation qui pourrait bientôt changer. Le directeur de la Fédération horlogère suisse (FHS) Jean-Daniel Pasche a révélé jeudi au 19h30 de la RTS que le conseil de la FHS votera en mai pour exiger que la décalque et le montage d’un cadran suisse soient effectués en Suisse.
Ce changement ne concernerait que les cadrans reconnus comme suisses. Pour les cadrans de montres d’origine étrangère, la décalque "Swiss made" et le montage pourraient toujours être réalisés à l’étranger si ces cadrans sont destinés à des montres suisses.
Nicolas Rossé/mh