À la fin mars, un peu plus de 130'000 personnes ont pointé dans les offices de placement, soit un taux de chômage au plus bas en Suisse depuis octobre 2014.
>> Lire : Le taux de chômage en Suisse au plus bas depuis plus de trois ans
Mais contrairement aux statistiques du Bureau international du travail (BIT) ou de l'OCDE, qui regroupent tous les demandeurs d'emploi, le SECO ne comptabilise que les personnes qui répondent aux critères des offices régionaux de placement.
"Ce taux ne compte pas ceux qui sont dans des positions d'entre-deux, qui ont épuisé leur droit aux indemnités journalières, ou qui se lassent des tracasseries administratives et acceptent des emplois précaires", explique au 19h30 Dominique Froidevaux, président de Caritas Suisse romande.
Parmi les oubliés, il y a aussi les jeunes qui n'ont pas encore cotisé à une caisse chômage.
Signe d'embellie selon Berne, le chômage des jeunes (-14,2%) et celui des plus de 50 ans est également en baisse (-6,3%). Mais le SECO ne donne aucune information sur les chômeurs de longue durée et ceux qui ont quitté le chômage pour rejoindre l'aide sociale.
Taux plus élevé que l'Allemagne, selon le BIT
Le Bureau international du travail (BIT) propose une autre définition du chômeur (lire en encadré). Selon ses derniers chiffres datant de décembre 2017, le taux de demandeurs d'emploi en Suisse s'élevait à 4,6%. Soit 1,3 point de pourcentage de plus que les 3,3% annoncés par le SECO durant ce même mois.
A titre de comparaison, le taux de chômage en Allemagne était ainsi inférieur à celui de la Suisse. Durant ce même mois de décembre 2017, le pays comptait 3,4% de chômeurs, légèrement moins qu'en Suisse.
En comparaison européenne, la Suisse se situe toutefois en bonne position, selon les données annuelles des statistiques du BIT:
Sujet 19h30: Philippe Lugassy
Adaptation web: Feriel Mestiri
Le chômeur au sens du BIT
Le BIT considère comme personnes au chômage celles qui sont âgées de 15 à 74 ans, qui n'étaient pas actives lors de la semaine de référence, qui ont cherché activement un emploi au cours des quatre semaines précédentes et qui étaient disponibles pour travailler.
Les chômeurs au sens du BIT sont aussi appelés parfois "chômeurs selon les normes internationales" et permettent une meilleure comparaison internationale.