Ringier a accru sa rentabilité, malgré la baisse de ses revenus
Ringier a poursuivi sa croissance en 2017 malgré des revenus en repli, notamment dans les médias imprimés. Le groupe de presse a accru son excédent brut d'exploitation à 110,6 millions de francs.
Ringier a vu sa rentabilité augmenter pour un troisième exercice consécutif, malgré un environnement historiquement difficile dans les activités d'édition traditionnelles, relève mercredi le groupe qui publie notamment les quotidiens Blick et Le Temps.
Le groupe alémanique a accru son excédent brut d'exploitation à 110,6 millions de francs, contre 108,3 millions en 2016. Les revenus se sont eux contractés à un milliard de francs, contre 1,04 milliard à fin 2016.
L'amélioration de la rentabilité a reposé sur les activités numériques, mais aussi sur les mesures dans l'ensemble du groupe en vue d'en accroître l'efficacité.
Pour mémoire, l'exercice sous revue a notamment été marqué par la disparition du magazine romand L'Hebdo ainsi que par la fermeture du centre d'impression d'Adligenswil (LU).
Négociations dans le domaine publicitaire
Le groupe note qu'il négocie actuellement avec Swisscom la reprise de la part de la SSR dans leur régie publicitaire commune Admeira, créée en 2016. Depuis octobre, Gilles Marchand, le directeur de la SSR, se dit prêt à ouvrir le capital d'Admeira.
Mais rien n'est encore fait. Les négociations portent maintenant sur le type de collaboration à venir, via un contrat de commercialisation. Car si la SSR se dit prête à lâcher son statut d'actionnaire, pas question pour elle de mettre en jeu les 230 millions de rentrées publicitaires.
>> Ecouter le sujet d'Esther Coquoz dans Le 12h30 :
![Ringier souhaite racheter la part de la SSR dans la régie commune Admeira. [Keystone - Peter Schneider]](https://img.rts.ch/articles/2018/image/omswbp-25999138.image?w=960&h=384)
Keystone - Peter Schneider ats/jvia
Publié Modifié
La participation de la SSR dans Admeira critiquée
Admeira est le fruit d'une alliance entre Swisscom, Ringier et la SSR pour contrebalancer la force de frappe publicitaire des géants du net comme Google, Facebook et Youtube. En s'associant, ces médias peuvent offrir plusieurs fenêtres publicitaires aux annonceurs, en télévision, sur le net ou encore dans les médias imprimés.
La participation de la SSR à la régie publicitaire Admeira a fait l'objet de nombreuses critiques pendant la campagne sur No Billag. Du côté politique comme du côté des éditeurs privés, on a jugé problématique cette collaboration d'un média de service public, sans but lucratif, bénéficiaire de la redevance, dans une régie publicitaire avec des acteurs privés.