Ce compte consolidé publié jeudi englobe désormais les assurances sociales et les entreprises dont la Confédération est l'actionnaire majoritaire, comme La Poste ou les CFF. Son but est de donner une vue complète de la situation financière de la Confédération.
L’amélioration par rapport à 2016 est d'abord liée à l'excédent de 3,8 milliards du compte de l’administration fédérale, qui s'explique par la progression des revenus fiscaux (+3,3 milliards), en particulier de l’impôt anticipé (+2,5 milliards).
Autre raison, la bonne tenue des assurances sociales comme l'AVS et l'AI, qui enregistrent un résultat annuel de 2,6 milliards, soit près de deux fois plus que l’année précédente.
Des économies "qui ne font plus sens"
Pour la conseillère nationale fribourgeoise Ursula Schneider Schüttel, économiser pour le désendettement est parfois nécessaire, "mais à un certain moment, ça ne fait plus sens". La socialiste fribourgeoise préconise d'investir pour stimuler l'économie, par exemple dans les infrastructures, la formation ou l'AVS.
S'il admet qu'il n'y a pas de mal à avoir un surplus, le professeur d'économie à l'Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID) Charles Wyplosz est sceptique sur la stratégie de désendettement sur le long terme.
"C'est bête de ne pas en profiter"
Il rappelle dans le 19h30 de la RTS que la dette n'est pas un problème moral, mais économique, et qu'elle est utile à la Suisse. "Quand on peut emprunter à des taux négatifs, ça n'a pas beaucoup de sens de ne pas en profiter."
"Bien sûr, il ne faut pas gaspiller l'argent public, mais entre investir un peu plus et réduire la fiscalité, il y a toujours moyen d'éviter que la dette disparaisse complètement", estime-t-il.
ats/mh