Cette augmentation de la franchise maximale devrait réduire les primes mensuelles d'environ 170 francs par assuré, a indiqué Philomena Colatrella dans le Sonntagsblick dimanche.
Selon la directrice de la CSS, cette réduction devrait conduire à des économies. Celles-ci pourraient ensuite alimenter un fonds destiné à financer les soins de santé pour les personnes les moins riches.
Ce mécanisme séduit Felix Schneuwly, expert en assurance pour le comparateur en ligne Comparis. Il juge l'idée radicale et provocante mais estime qu'elle a le mérite d'ouvrir le débat sur l'avenir du système d'assurance. "La Suisse veut-elle un système basé sur la responsabilité du patient ou un système 100% étatique payé par les impôts?", se demande-t-il.
Proposition critiquée
A l'inverse, la proposition ne convainc pas le professeur en droit de la santé Dominique Sprumont de l'Université de Neuchâtel qui y voit "la fin du principe de solidarité" qui sous-tend l'assurance maladie.
Selon lui, une telle mesure ne résoudrait rien à l'augmentation des coûts de la santé et illustre une certaine tension chez les assureurs. Pour le spécialiste, ces derniers cherchent surtout à gagner en crédibilité dans un contexte de forte pression face à plusieurs initiatives populaires qui pourraient les impacter directement.
Marc Menichini/hend