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L'univers du livre et des éditions, un monde opaque et difficile à chiffrer

Il est actuellement difficile de chiffrer le poids de l'édition en Suisse romande. [EPA/Keystone - Martial Trezzini]
L'univers du livre et des éditions, un monde opaque et difficile à chiffrer / La Matinale / 2 min. / le 26 avril 2018
Entre des éditeurs attachés à leur indépendance et certaines contraintes techniques, les chiffres du marché du livre sont difficiles à obtenir. Résultat, l'état de santé de ce secteur reste ardu à évaluer.

En Suisse romande, la seule estimation connue est celle de l'Association suisse des diffuseurs, éditeurs et libraires (ASDEL), qui estime que le chiffre d'affaires du livre et de l'édition est compris entre 200 et 220 millions de francs pour l'année 2017.

Les chiffres ne sont pas communiqués facilement, reconnaît-on du côté des éditeurs. "En général, on n'aime pas en Suisse donner les chiffres, contrairement à nos voisins français qui le font beaucoup plus simplement, y compris les salaires", observe la directrice des éditions Zoé.

Mais il y a également une limite technique, relève Caroline Couteau. "Nous n'avons pas en Suisse romande un logiciel qui permet de compter les ventes en librairie. Chaque librairie est au fait de ses ventes évidemment, mais on ne communique pas, puisqu'il n'y a pas de logiciel."

Volonté de chiffrer le poids de l'édition

La maison d'édition Zoé dévoile son chiffre d'affaires - de près de 1,6 million francs - à ses subventionneurs et à ses auteurs, mais pas au grand public, car pour sa directrice, ces chiffres pourraient être mal interprétés.

Reste que dans la profession, on ne communique pas volontiers. De plus, le calcul du chiffre d'affaires varie d'un éditeur à un autre. "Certains le font de manière brut au prix public, d'autres après remise, certains ajoutent les subventions et subsides qu'ils reçoivent pour la publication d'ouvrages. Ca empêche toute comparaison d'une maison à une autre", explique Olivier Babel, secrétaire général de l'ASDEL.

Cette association essaie, depuis quelques années, de mettre en place une enquête avec la collaboration de l'Office fédéral de la statistique pour permettre de chiffrer le poids de l'édition en Suisse romande, mais également dans le reste de la Suisse.

Sarah Clément/lgr

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"En général, on aime pas en Suisse donner les chiffres, contrairement à nos voisins français qui le font beaucoup plus simplement, y compris les salaires."
Mais il y a également une limite technique
"Nous n'avons pas en Suisse romande un logiciel qui permet de compter en librairie les ventes. Donc chaque librairie est tout à fait au fait de ses ventes évidemment, mais on ne communique pas parce qu'il n'y a pas de manière de vérifier si vous voulez que ce que les uns et les autres disent est vrai puisqu'il n'y a pas de logiciel qui compte les choses."

"Certains le font de manière brut au prix public, d'autres le font après remise, certains ajoutent les subventions et subsident qu'ils reçoivent pour la publication d'ouvrage, déjà ça, ça empêche toute comparaison d'une maison à une autre."