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L'entreprise Nespresso accusée de déguiser un licenciement collectif

Nespresso veut réorganiser la planification des employés au risque d’une surcharge de travail
Nespresso veut réorganiser la planification des employés au risque d’une surcharge de travail / 19h30 / 1 min. / le 8 mai 2018
Unia Vaud dénonce la réorganisation du travail dans les usines Nespresso de Romont (FR), Orbe et Avenches (VD). Selon le syndicat, une augmentation considérable du travail pourrait pousser des employés à démissionner.

Unia pointe un gros chamboulement dans les lignes de production des trois usines romandes du géant suisse de la capsule de café: le passage de cinq équipes de production à quatre pour une journée de travail de huit heures.

Des modèles d’organisation que la filiale du groupe Nestlé a planifié sur un mois, dont une semaine avec presque 58 heures de travail.

"Il est fort probable qu’une série de démissions adviennent, venant de personnes qui vont avoir beaucoup de peine à assumer ces horaires", explique Noé Pelet, responsable du secteur industrie à Unia Vaud, dans le 19h30 de la RTS.

"Rien d'illégal"

De son côté, Nespresso indique que, pour le moment, aucune décision n'a encore été prise: "Ces mesures font l'objet d'une discussion directement avec les représentants des salariés des trois usines. Dans le cadre de ce processus de consultation, deux différents modèles d’organisation des équipes ont été soumis aux représentants des employés."

Des modèles qui impliquent des semaines de travail à 58 heures, sans pour autant que cela soit illégal. "Dans des cas exceptionnels, on pourrait aller jusqu’à 60 heures de travail, sur une période donnée, mais ça ne pourrait pas être ad vitam aeternam", précise dans le 19h30 Audrey Pion, avocate spécialiste en droit du travail.

Nespresso doit passer par le Secrétariat d’Etat à l’Economie (SECO) pour faire valider sa nouvelle planification.

Sujet TV: Julien Von Roten, Gilles de Diesbach

Adaptation web: rens

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