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Les actions anti-plastique "mettent le doigt sur les priorités du client"

Tristan Cerf. [Migros]
Opérations citoyennes pour sensibiliser au suremballage plastique / Forum / 6 min. / le 2 juin 2018
Plusieurs opérations baptisées "plastic attacks" ont été menées vendredi et samedi dans divers commerces et grandes surfaces de Suisse romande. Migros y voit une opportunité de mieux cerner les attentes des consommateurs.

"On n'avait pas mis particulièrement de mesures en place", relève dans Forum Tristan Cerf, le porte-parole de la Fédération des coopératives Migros, enseigne visée par ces actions anti-plastique. "C'est quelque chose qui est possible tout le reste de l'année. Le client peut laisser les emballages dont il veut se débarrasser à la sortie des caisses", souligne-t-il.

Initiées en Grande-Bretagne il y a quelques mois, les "plastic attacks" se sont généralisées, grâce notamment aux réseaux sociaux. Leur objectif est de sensibiliser les grandes surfaces et leurs clients au suremballage. Une action s'est tenue cette fin de semaine dans plusieurs villes dont Lausanne, Sion, Berne, Bâle et Zurich.

"Là où on peut vendre en vrac, on le fait"

"On a accueilli ça d'une manière relativement positive", souligne Tristan Cerf, relevant l'intérêt de ce type d'opérations. "Ça met le doigt sur les priorités du client ou du public. Tout le monde n'a pas le même rapport aux emballages. Ce genre de signal nous permet de savoir quelles sont les priorités de la clientèle."

Et le porte-parole de la Fédération des coopératives Migros de rappeler que l'enseigne est particulièrement sensible aux questions d'emballage. "On a une petite longueur d'avance possible, parce que Migros détient son propre moyen de production, ce qui n'est pas forcément le cas des autres."

Tristan Cerf illustre son propos: "C'est très difficile de négocier avec Kellogg's ou Nivea pour changer les emballages pour les Suisses. Mais comme nous produisons la plupart de nos produits, on peut agir. Chaque emballage Migros est étudié selon son bilan écologique et là où on peut vendre en vrac, on le fait", assure-t-il.

Propos recueillis par Mehmet Gultas

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