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Uber ne fait pas de démantèlement social, selon son directeur romand

L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Alexandre Molla, directeur général d'Uber en Suisse romande
L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Alexandre Molla, directeur d'Uber en Suisse romande / La Matinale / 10 min. / le 7 juin 2018
Face aux critiques des syndicats qui dénoncent un non-respect du droit du travail, le directeur d'Uber en Suisse romande, Alexandre Molla, estime que la société de voitures avec chauffeur répond à une demande de flexibilité.

Uber participe-t-elle à un démantèlement social en Suisse romande? "Non", répond Alexandre Molla. "Nous sommes une plateforme biface avec deux types de clients: ceux qui sont à l'arrière de la voiture et les chauffeurs. Ceux-ci se connectent (à l'application) quand ils veulent et aux conditions qu'ils ont décidé d'accepter et sur lesquelles ils sont régulièrement consultés", rapporte-t-il dans La Matinale de la RTS

"Les chauffeurs valorisent cette indépendance et cette flexibilité (...) Ils développent une activité dans le cadre privé, c'est-à-dire qu'ils ont leurs propres clients. Uber n'est donc qu'un complément dans leurs activités professionnelles", ajoute-t-il.

En 2017, la Suva (ex-Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents) a estimé que les chauffeurs Uber sont des employés et non des indépendants. Ne faut-il pas y voir un signal? "Comme tout signal, il faut voir les autres signaux qui sont autour", répond Alexandre Molla. "Récemment, dans son rapport sur la digitalisation, le Conseil fédéral a bien indiqué qu'il fallait lancer une grande réflexion sur la protection sociale pour avoir, d'un côté, un marché du travail relativement flexible et, en face, un cadre social qui permet cette flexibilité."

"Nous employons une dizaine de personnes en Suisse romande"

Sur la question fiscale de l'entreprise, l'entrepreneur reste évasif. "Le siège international est à Amsterdam. Néanmoins, nous avons aussi des activités dans chaque pays où nous sommes présents et nous payons nos impôts en liens avec les lois de chaque pays."

Et de préciser: "Nous employons une dizaine de personnes en Suisse romande, ce sont donc des charges sociales qui sont payées localement. En outre, 75% du prix des courses sont reversés directement aux chauffeurs. Cela signifie que la majeure partie de l'activité qui est engendrée est bien axée localement et réinsérée dans l'économie locale."

Propos recueillis par Romain Clivaz

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Taxis volants

Parmi ses projets futurs en Suisse, Uber souhaite lancer un service de covoiturage. "Nous développons des technologies comme Uber Pool qui permet de partager un trajet avec une personne qui va à peu près dans la même direction. L'occupation moyenne dans les voitures privées est d'environ 1,1 personne, alors qu'avec Uber Pool, il sera largement au-dessus de 2", explique Alexandre Molla.

Plus largement et à plus long terme, la société vise également le marché du vélo en libre circulation et même les taxis volants.