Modifié

Rome ne veut pas ratifier l'accord de libre-échange CETA avec Ottawa

Le ministre italien de l'Agriculture Gian Marco Centinaio (à gauche), le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini et le secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, Giancarlo Giorgetti, tous trois membres de la Ligue. [EPA - ALESSANDRO DI MEO]
Le ministre italien de l'Agriculture Gian Marco Centinaio (à gauche), le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini et le secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, Giancarlo Giorgetti, tous trois membres de la Ligue. - [EPA - ALESSANDRO DI MEO]
L'Italie n'entend pas ratifier l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA), estimant qu'il ne protège pas suffisamment les appellations d'origine contrôlée, a annoncé jeudi le nouveau ministre italien de l'Agriculture.

"Nous ne ratifierons pas l'accord de libre-échange avec le Canada parce qu'il ne protège qu'une petite partie de nos AOP (appellations d'origine protégée) et de nos IGP (indications géographiques protégées)", a expliqué Gian Marco Centinaio, dans un entretien à La Stampa.

"Nous demanderons au Parlement de ne pas ratifier ce traité et d'autres similaires au CETA. Tout ceci est prévu dans le contrat de gouvernement", conclu entre la Ligue (extrême droite) et le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), majoritaires au Parlement, a-t-il précisé.

Polémique en France

"Il ne s'agit pas seulement d'une position des souverainistes de la Ligue, mais les doutes sur cet accord sont communs à de nombreux collègues européens", a noté Gian Marco Centinaio, qui est membre de la Ligue de Matteo Salvini.

Le traité fait aussi polémique en France où ses adversaires mettent en garde contre les risques sanitaires et environnementaux qu'il pourrait entraîner.

afp/pym

Publié Modifié

Le Canada reste confiant

La ministre canadienne des Affaires étrangères a dit jeudi rester "confiante" que le CETA sera bien ratifié par l'ensemble des Parlements nationaux des 28, malgré le refus exprimé par le nouveau gouvernement italien.

Le CETA "est déjà entré en application, de manière provisoire" depuis le 21 septembre et "cela signifie que près de 100% de son impact économique est déjà ressenti par les Canadiens et les Européens", a relevé Chrystia Freeland lors d'une conférence de presse à Washington où elle se trouve pour rencontrer divers élus américains.