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Travail de nuit pour les jeunes

Etudiante le jour, barmaid la nuit
Etudiante le jour, barmaid la nuit
Le Conseil des Etats a accepté d'abaisser de deux ans l'âge de protection légale.

La gauche espère que le Conseil national corrigera cette décision.


Les jeunes et les apprentis pourront travailler de nuit et le dimanche, dès l'âge de 18 ans. Le Conseil des Etats a accepté, mardi, d'abaisser l'âge de protection légale, dans la loi sur le travail, malgré l'opposition de la gauche. Le Conseil national doit encore se prononcer.





Actuellement, les jeunes de moins de 19 ans et les apprentis de moins de 20 ans n'ont en principe pas le droit de travailler la nuit ou le dimanche. La législation suisse les protège également contre l'exercice de travaux dangereux, telle la manipulation de produits chimiques.





A une nette majorité - par 27 voix contre 10 - le Conseil des Etats a accepté d'abaisser cet âge de protection à 18 ans pour tous les jeunes, alignant ainsi la Suisse sur le droit européen. Les craintes agitées par la gauche, dénonçant un démantèlement de la protection de la jeunesse, n'ont pas convaincu.

Une chance pour les jeunes


Pour la majorité des sénateurs, cet abaissement est en effet une chance pour les jeunes et non un danger. Actuellement, les étudiants qui veulent gagner l'argent de poche le dimanche au lieu de faire la grasse matinée sont limités, a souligné le rapporteur de la commission Hannes Germann (UDC/SH).





L'âge de la majorité civile doit également valoir pour le monde du travail, a renchéri Helen Leumann (PRD/LU). Il n'est pas nécessaire de protéger spécialement des jeunes qui ont le droit de se marier, d'avoir des enfants, de signer des contrats et de conduire une voiture. De son côté, le ministre de l'économie Joseph Deiss juge important que les jeunes puissent se confronter tôt avec les réalités sociales de leur métier.


Pour la majorité des sénateurs, cet abaissement est en effet une chance pour les jeunes et non un danger. Actuellement, les étudiants qui veulent gagner l'argent de poche le dimanche au lieu de faire la grasse matinée sont limités, a souligné le rapporteur de la commission Hannes Germann (UDC/SH).





L'âge de la majorité civile doit également valoir pour le monde du travail, a renchéri Helen Leumann (PRD/LU). Il n'est pas nécessaire de protéger spécialement des jeunes qui ont le droit de se marier, d'avoir des enfants, de signer des contrats et de conduire une voiture. De son côté, le ministre de l'économie Joseph Deiss juge important que les jeunes puissent se confronter tôt avec les réalités sociales de leur métier.

Pas de traitement de faveur pour les apprentis


Le socialiste Alain Berset a tenté, en vain, d'aménager une exception pour les apprentis en proposant de maintenir, pour eux, l'âge de protection à 20 ans. Les apprentis sont dans une situation particulière, car ils doivent suivre une formation scolaire parallèlement à leurs obligations professionnelles, a argumenté le Fribourgeois. Ils sont soumis à forte pression lorsqu'ils préparent leurs examens finaux.





Les apprentis ne pourront pas travailler de nuit et aller le lendemain à l'école, pour leur jour de cours hebdomadaire, a renchéri Anita Fetz (PS/BE). Pour la gauche, il faut protéger les jeunes du surmenage. En raison de leur manque d'expérience il courent un risque accru d'accidents professionnels et sont également davantage exposés à la toxicomanie. La gauche espère que le Conseil national corrigera la décision des sénateurs.


RSR/agences

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