Cette commission - composée de 14 personnes - a été élue il y a une dizaine de jours après l'annonce de la multinationale veveysanne, qui veut délocaliser ces emplois en Espagne. Son objectif est de sauver un maximum de postes.
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Une nouvelle rencontre avec la direction s'est tenue mercredi. Mais à l'issue de cette séance, les employés ont indiqué à la RTS ne pas être satisfaits des échanges en cours qui sont, disent-ils, constructifs mais compliqués. Ils craignent une consultation prétexte et ont le sentiment que la direction met en place un "monologue orchestré". Ils évoquent aussi la difficulté à faire entendre leur voix.
"Les valeurs de Nestlé ont disparu"
Membre de cette commission du personnel, Natascha Recchia reproche à Nestlé "la manière dont c'est fait." Soulignant les valeurs de l'entreprise que les employés portent depuis de nombreuses années, elle a l'impression que "ces valeurs aujourd'hui ont complètement disparu et que c'est uniquement pour des questions de coûts".
Difficulté à présenter des contre-propositions
La commission du personnel regrette également que la direction n'ait pas encore fourni la totalité des documents qu'elle lui a demandés pour pouvoir "comprendre sa stratégie." Sans ces documents, les représentants du personnel estiment qu'il sera très compliqué d'arriver avec des contre-propositions qui ont une chance d'être acceptées. Or, ils ont moins d'un mois pour les formuler, puisque le nouveau délai pour la période de consultation est fixé au 17 juillet.
Nestlé va analyser les propositions
La direction de Nestlé, de son côté, rappelle que cette période de consultation a été rallongée à la demande des collaborateurs.
Elle l'a fait, explique le directeur de la communication corporate Eugenio Simioni, "pour laisser suffisamment de temps aux collaborateurs pour formuler d'une part des questions, d'autre part des propositions (…) Nous nous sommes engagés de bonne foi à y répondre, respectivement à analyser les propositions qui sont faites, dans le cadre de cette consultation", précise-t-il.
Cynthia Racine/oang