Les mesures touchent la Fédération des coopératives Migros (FCM) et concernent uniquement les services centraux à Zurich. La FCM coordonne les activités du groupe et appartient aux dix coopératives. Elle centralise les services administratifs et emploie 2700 personnes.
Coopératives pas touchées
"Aucune coopérative ne souffrira de suppressions de postes, qui concernent uniquement les services centraux à Zurich", a indiqué Tristan Cerf, porte-parole du groupe.
L'organisation et les processus internes des services administratifs centraux doivent être simplifiés. Les postes supprimés recouvrent plusieurs domaines, notamment l'informatique, les ressources humaines, la communication et la finance.
Concurrence accrue en ligne
La décision intervient dans le cadre des changements affectant la branche du commerce de détail, notamment la concurrence croissante des sites de vente en ligne internationaux et la transition du magasin traditionnel vers le commerce en ligne, précise le communiqué. Aucune indication sur les économies attendues n'a été fournie.
Quelque 70 postes ont déjà été supprimés par des départs naturels depuis le début de l'année. De plus, une "proportion importante de suppressions d'emplois passera par des réductions du temps de travail et des départs à la retraite anticipée", a assuré le détaillant. La suppression de 70 postes à plein temps ne pourra toutefois pas être évitée. Un plan social est prévu pour les employés concernés.
ats/pym
Investir dans des "secteurs d'avenir"
Après trois exercices consécutifs marqués par des bénéfices en baisse, Migros "ne vise pas par ces mesures à économiser des coûts, mais à libérer des ressources pour investir dans des secteurs d'avenir". En parallèle, de nouveaux postes devraient ainsi être créés, a souligné Migros, sans préciser leur nombre.
Aucune précision n'a été donnée sur ce que recouvrent "les secteurs d'avenir".
Au cours des dernières années, le groupe a toutefois renforcé sa présence en ligne, réalisant désormais un chiffre d'affaires annuel supérieur à deux milliards sur ce segment. Le groupe a également investi dans des projets relatifs à la santé.
Marge réduite
Fabrice Zumbrunnen, président de la direction générale de la FCM, en place depuis le 1er janvier, s'était montré insatisfait de la performance du groupe et avait insisté sur la nécessité d'améliorer les marges.
En 2017, le bénéfice avait chuté de près d'un quart à 502 millions de francs, alors que les ventes s'étaient inscrites en hausse.
Le Chaux-de-Fonnier avait souligné alors qu'il n'était pas question de réduire le nombre des coopératives Migros, car cela n'apporterait pas de très gros avantages financiers.