Les entreprises agroalimentaires suisses doivent affronter aujourd'hui de nombreux enjeux comme les initiatives populaires sur les pesticides ou la qualité des aliments, la volonté du Conseil fédéral de signer un accord de libre-échange agricole avec les pays sud-américains du Mercosur ou encore les marges toujours aussi importantes de la grande distribution.
Réunies au sein de l'Association suisse pour un secteur agroalimentaire fort (ASSAF), elles voient leur avenir dans la proximité, l'innovation et les protections aux frontières. Sans cela, de nombreux emplois seraient vraiment menacés, estime le vice-président de l'Union maraichère suisse Roland Stoll. "Il y a un peu plus de 1200 entreprises maraîchères qui produisent des légumes frais, ce qui représente plus de 8000 emplois en Suisse", rappelle-t-il.
Davantage de soutien financier
L'UDC vaudois Jacques Nicolet, qui siège au comité de cette faitière de l'agroalimentaire, appelle à des conditions cadres plus attractives, comme par exemple la mise en place de nouveaux soutiens financiers.
"Comme dans l'Union européenne, il y a des possibilités d'avoir des financements à fonds perdus pour financer des infrastructures agroalimentaires", explique-t-il. "En l'occurrence, il faut étudier si ces mesures pourraient être mises en place dans notre pays sachant que ces investissements - à chercher hors du budget fédéral agricole - apporteront des plus-values qui généreront des impôts, qui généreront également de la valeur ajoutée sur l'ensemble des filières."
Les acteurs de l'agroalimentaire veulent aussi renforcer leur dialogue avec la grande distribution et tenter de combler le gouffre qui les sépare sur certains dossiers, comme l'opportunité ou non d'ouvrir plus largement le marché suisse aux denrées alimentaires venant de l'étranger.
Marc Menichini/oang