Airbus a dévoilé mardi la nouvelle identité du CSeries, qui compte 110 à 130 sièges, se préparant ainsi à étendre son traditionnel combat avec Boeing aux petits avions de ligne.
L'avionneur européen a annoncé qu'il rebaptisait l'avion A220, le positionnant ainsi juste en dessous de la gamme A300 qui va de l'A319 de 124 sièges au A380 qui en compte 544.
Airbus vise un nombre "à deux chiffres" de commandes pour le CSeries de Bombardier en 2018 et évalue la demande pour les 20 ans à venir à au moins 3000 unités, a déclaré mardi le directeur commercial du CSeries David Dufrenois.
Swiss comme premier client
Le changement de nom du CSeries scelle la prise de contrôle européenne de l'un des projets industriels canadiens les plus visibles et sonne le glas de la stratégie solo de Bombardier sur le marché des avions de ligne face à ses rivaux plus puissants.
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En tant que premier exploitant de ces appareils, la compagnie aérienne Swiss est un important client du programme CSeries.
agences/mre
Stratégie similaire pour Boeing
Dans la foulée du partenariat entre Airbus et Bombardier, Boeing a annoncé la signature d'un protocole d'accord permettant à l'avionneur américain de s'emparer de la totalité des activités civiles de l'avionneur brésilien Embraer pour 3,8 milliards de dollars.
Une opération qui lui permettra de concurrencer son rival sur le segment des avions régionaux avec les ERJ et E2 d'Embraer de 70 à 150 sièges.