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Le protectionnisme de Trump menace les producteurs américains de viande

Plusieurs pays visés par les mesures de Washington ont rétorqué par des taxes accrues sur la viande américaine. [Reuters - Mike Segar]
Le protectionnisme de Trump menace les producteurs américains de viande / La Matinale / 1 min. / le 24 juillet 2018
Les producteurs américains de viande font les frais de la guerre commerciale lancée par Donald Trump. Conséquence de la hausse des taxes décidées par certains pays, ceux-ci craignent de ne pas pouvoir écouler leurs stocks.

Aux Etats-Unis, plus d'un million de tonnes de viande sont actuellement stockés dans les dépôts réfrigérés en attente d'acheteurs, selon une enquête du Wall Street Journal publiée dimanche. Ces stocks ont atteint un niveau sans précédent.

Le quotidien américain des affaires explique ce phénomène par le prix très avantageux de la nourriture pour le bétail, le maïs en particulier, qui alimente la production de viande, encouragée par l'appétit solide et toujours croissant des Américains.

Au début 2018, le Département américain de l'agriculture annonçait ainsi une production de près de 47 millions de tonnes, toutes catégories confondues (boeuf, porc, poulet, ...). Il prévoyait également des exportations d'un montant record.

Les exemples mexicain et chinois

Mais entretemps, le président Donald Trump a lancé une guerre commerciale. Or, plusieurs pays visés par les hausses de tarifs douaniers ont rétorqué par des taxes accrues, notamment sur la viande américaine.

C'est le cas du Mexique, qui représente l'un des plus gros débouchés pour les producteurs américains. Le ministre mexicain de l'Economie estime d'ailleurs que, jusqu'à la fin 2019, son pays importera davantage de viande européenne, avant que les producteurs locaux ne puissent prendre le relais.

La Chine était elle aussi un marché prometteur pour les Etats-Unis. A la suite de la levée de l'embargo chinois, le boeuf américain s'était d'ailleurs fait une place grandissante dans l'assiette des Chinois, avant que Donald Trump n'active sa politique de l'America First.

Katja Schaer/dk

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