La transition en Espagne du service IT et de la nouvelle organisation de Nestlé présente des risques financiers, estime la commission du personnel, qui affirme avoir analysé la proposition du géant alimentaire. Fort de ce constat, le personnel avance quatre alternatives.
Son premier scénario est de changer radicalement la manière de travailler du service, afin de trouver les économies demandées.
L'idée serait de valoriser les activités en Suisse tout en évitant les gaspillages, "comme il y a eu dans le passé, avec des projets très coûteux qui n'ont jamais abouti", affirme Natasha Recchia, l'un des 14 membres de la commission du personnel. Cette proposition permettrait, selon elle, d'éviter tout licenciement.
La création d'une société de service externe à Nestlé, qui reprendrait tous les employés actuels, aboutirait au même résultat. Elle continuerait de fournir les services informatiques à Nestlé, qui financerait initialement cette start-up, tout en évitant les licenciements.
Maintenir certains postes
D'autres suggestions visent, à défaut, à limiter les licenciements, avec une délocalisation partielle, en gardant l'expertise dans le canton de Vaud. Enfin, une prolongation des délais de cette réorganisation, échelonnée sur 3 à 5 ans, permettrait de privilégier les départs naturels tout en "contrôlant le risque financier et de transition opérationnelle", estime la commission du personnel.
Ces propositions, qui ont déjà été présentées aux employés, seront soumises à la direction de Nestlé le 31 juillet.
Leur porte-parole, Eugenio Simioni, assure que la direction sera à l'écoute: "Nous avons entamé une période de consultation dans un esprit d'ouverture, de transparence et de collaboration. C'est dans ce cadre-là que nous avons accepté par deux fois d'étendre la période de consultation, qui s'achève la semaine prochaine. Et nous nous sommes engagés effectivement à analyser chacune des propositions qui nous sera faite dans ce cadre."
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Gaspard Kühn/Cynthia Racine