Facebook avait déjà évoqué diverses idées ou projets pour rentabiliser la messagerie si chèrement acquise. Mais la pression s'accentue toujours plus.
"Le règlement global européen sur la protection des données (RGPD) a réduit le volume des données que Facebook peut exploiter aujourd'hui (…) De plus, il y a des lois contraignantes qui émergent aux Etats-Unis, dont une en Californie", relève le spécialiste des questions numériques Stéphane Koch.
C'est pour cela que Facebook doit trouver de nouvelles approches afin de maintenir plus ou moins sa rentabilité, "parce que ces législations entraînent aussi des coûts importants au niveau du personnel engagé et des mesures pour protéger les données de ses utilisateurs."
Une solution "business" pour les entreprises
Sur WhatsApp, le réseau social fera donc payer les entreprises qui veulent envoyer des messages à leurs clients. Cette solution "business", déjà mentionnée l'année dernière, se concrétise donc. Mais le réseau social prend encore garde de préserver les utilisateurs individuels de ses messages publicitaires.
"C'est ce qui est le plus risqué", souligne Paul de la Rochefoucauld, d'Openweb Technology. "Nous, nous les attendons plutôt sur Instagram, ces messages-là. Ou alors sur Facebook où ils ne nous choquent plus d'ailleurs, bizarrement."
Orienter des services payants vers la messagerie
Ce spécialiste de la transformation digitale voit plutôt la possibilité d'orienter vers WhatsApp des services payants comme l'envoi de cartes d'embarquement par exemple. "Je pense que là, ça pose moins de problème."
C'est bien la difficulté de Facebook, qui dépend d'un modèle publicitaire: le réseau doit placer ses annonces en dérangeant le moins possible les utilisateurs de sa messagerie WhatsApp.
Katja Schaer/oang