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Les Etats-Unis s'attaquent à l'acier et à l'aluminium turcs, sur fond de crise

Donald Trump lors d'une table ronde dans le New Jersey, le 9 août 2018. [reuters - Carlos Barria]
Donald Trump lors d'une table ronde dans le New Jersey, le 9 août 2018. - [reuters - Carlos Barria]
Le président des Etats-Unis a annoncé vendredi avoir "autorisé un doublement des droits de douane sur l'acier et l'aluminium par rapport à la Turquie". Ces droits seront désormais de 20% sur l'aluminium et de 50% sur l'acier.

"Je viens juste d'autoriser le doublement des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium en provenance de Turquie puisque leur monnaie, la livre turque, descend rapidement contre notre dollar fort", a affirmé Donald Trump dans un tweet.

"Nos relations avec la Turquie ne sont pas bonnes en ce moment", ajoute le président américain. Les liens entre Ankara et Washington se sont tendus ces derniers jours avec le placement en résidence surveillée d'un pasteur évangéliste américain, Andrew Brunson, soupçonné de terrorisme par les autorités turques.

Volée de bois vert pour la livre turque

Le différend diplomatique entre les Etats-Unis et la Turquie secoue fortement la livre turque sur le marché des changes. Pour y faire face, le président turc Recep Tayyip Erdogan exhorte les Turcs à changer leurs devises étrangères pour soutenir la livre turque à l'agonie, affirmant qu'il s'agissait d'une "lutte nationale" contre la "guerre économique" déclarée selon lui à la Turquie.

>> Lire : La livre turque s'enfonce davantage après le discours d'Erdogan

Ces déclarations, peu susceptibles de rassurer des marchés inquiets, ont encore accentué la baisse spectaculaire de la livre, qui chutait de 19% face au dollar sur la journée.

La devise turque s'échangeait à 6,6115 pour un dollar à 15h35 (heure suisse). Elle était brièvement descendue à 6,87 après l'annonce de Donald Trump.

afp/fme

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UBS et Credit Suisse très peu exposées à la Turquie

Les deux grandes banques suisses UBS et Credit Suisse ne sont que peu exposées à la Turquie. UBS comptabilisait fin 2017 des engagements nets de 552 millions de francs dans ce pays, dont la majeure partie sous forme de crédits, selon le rapport intermédiaire.

Credit Suisse n'a pas dévoilé de montant, mais a indiqué que la Turquie ne faisait pas partie des 16 plus grandes expositions internationales de la banque, a-t-elle indiqué dans un rapport au régulateur de la Bourse américaine.

Toutefois, à la Bourse suisse, UBS et Credit Suisse pâtissaient par ricochet de la crise. La première reculait de 3% à 15,48 francs et la seconde d'autant à 15,15 francs, dans un indice SMI en net repli de 1,16% à 15h54.