Le journal a rencontré le patron de Huawei Eric Xu à l’occasion de la visite de Doris Leuthard, cheffe du Département fédéral de la communication, le 10 août à Shenzhen, la Silicon Valley chinoise.
Le géant chinois dispose déjà d'un siège en Suisse, à Dübendorf (ZH), qui emploie 350 personnes. Huawei entend désormais ouvrir deux centres de recherche et de développement, à Lausanne et Zurich pour profiter de la présence des écoles polytechniques.
Nombre de postes pas précisé
Le nombre de postes qui seraient créés n'est pas précisé. Des "investissements massifs" sont annoncés, mais les effectifs ne devraient pas atteindre le niveau de ceux de Google, qui emploie plus de 2000 chercheurs à Zurich, indique l'hebdomadaire alémanique. Les contrats seraient sur le point d'être signés et Eric Xu précise que la firme aura aussi "besoin de davantage de personnes pour commercialiser ses services aux entreprises".
Connu du grand public pour ses smartphones (voir encadré), Huawei est d'abord actif dans la fourniture de réseaux de télécommunication aux opérateurs, comme Sunrise et Swisscom en Suisse. Le géant chinois fournit aussi des serveurs aux CFF, ainsi qu'à nombre d'assureurs et caisses maladie.
Huawei emploie quelque 180'000 personnes. L’an dernier, son chiffre d'affaires mondial a atteint 92,5 milliards de dollars, contre 40 milliards il y a cinq ans.
cab avec Alain Arnaud
Huawei dépasse Apple avec ses smartphones
Huawei a écoulé quelque 95 millions de smartphones au premier semestre de l'année, un bond d'environ 30% sur un an, et devrait donc largement dépasser son objectif initial de 180 millions de téléphones vendus sur l'ensemble de 2018.
Et, pour la première fois, Huawei a bousculé au deuxième trimestre le duopole Apple-Samsung qui domine depuis huit ans le marché mondial, selon une enquête du cabinet IDC parue le 31 juillet.
Le sud-coréen Samsung a vendu 71,5 millions de téléphones entre avril et juin, soit une part de marché mondiale de 20,9%, suivi par Huawei avec 54,2 millions d'unités écoulées (15,8% du marché), selon les calculs d'International Data Corporation.
Le géant chinois a donc devancé l'américain Apple et ses 41,3 millions d'iPhones vendus (12,1% de parts de marché), la marque à la pomme se voyant exclue du duo de tête pour la première fois depuis 2010.