![La livre turque perdait lundi près de 3% de sa valeur face au dollar par rapport à la veille au soir. [Reuters - Osman Orsal]](https://img.rts.ch/articles/2018/image/rgqlcd-27754588.image?w=1280&h=720 "La livre turque perdait lundi près de 3% de sa valeur face au dollar par rapport à la veille au soir. [Reuters - Osman Orsal]")
La livre turque chute à nouveau à la réouverture des marchés
La livre turque perdait lundi près de 3% de sa valeur face au dollar, à la réouverture de ses marchés après une semaine de fermeture à l'occasion de l'Aïd el-Adha, la fête musulmane du sacrifice.
La semaine à venir sera cruciale pour la devise turque, puisque les marchés européens seront plus actifs après les vacances estivales.
Cependant, les éléments qui ont contribué à son effondrement se maintiennent et vers 12H45 GMT, la livre turque perdait environ 3% face au dollar par rapport à la veille au soir, évoluant autour de 6,18 livres pour un dollar. Plus tôt, elle a même frôlé le seuil de 6,30 livres turques pour un dollar.
Chute vertigineuse
La livre a perdu près de 40% de sa valeur face au billet vert depuis le début de l'année, et environ 22% depuis un mois.
Sa chute, principalement due à la défiance des marchés à l'encontre des politiques monétaires menées par Ankara, a été précipitée ces dernières semaines par une grave crise diplomatique opposant les Etats-Unis et la Turquie.
En effet, en raison de la détention pendant un an et demi puis l'assignation à résidence d'un pasteur américain fin juillet, Washington a imposé début août des sanctions contre Ankara, qui a immédiatement répliqué.
afp/puga
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Pas d'amélioration en vue
Jameel Ahmad, analyste pour FXTM, prévoit que "la livre reste sous pression pendant un moment, puisque les préoccupations structurelles qui ont tenu les traders éloignés des actifs turcs demeurent inchangées".
"Les craintes à propos d'une surchauffe de l'économie, d'un déficit croissant des comptes courants, d'un conflit autour de l'indépendance de la Banque centrale et d'un bond imminent des pressions inflationnistes sont suffisantes pour dissuader les investisseurs d'acheter des livres", poursuit-il.