Le peso a perdu 50% de sa valeur face au dollar en 2018 et la banque centrale a engagé des mesures drastiques pour freiner cette dégringolade. "Cette crise, ce n'est pas une crise de plus, elle doit être la dernière", a déclaré le président argentin de centre-droit Mauricio Macri.
"Nous devons tous faire des efforts pour équilibrer les comptes de l'État", a exhorté Mauricio Macri. "Nous demanderons leur contribution à ceux qui en ont la plus grande capacité: ceux qui exportent".
Plusieurs ministères supprimés
Le nouvel objectif budgétaire, plus ambitieux que l'accord conclu en juin avec le Fonds monétaire international (FMI), est de parvenir à l'équilibre des comptes publics dès 2019. Plusieurs ministères seront supprimés, ce qui se traduira par une baisse de budget et d'effectifs.
Cette annonce intervient à la veille d'une réunion mardi à Washington où l'Argentine va solliciter au FMI une accélération du programme d'aide à la troisième économie d'Amérique latine.
afp/jvo
Crise monétaire et économie au ralenti
La crise monétaire s'est aggravée en août. La semaine dernière, le peso a chuté de 17%, avant de se ressaisir. En plus de la chute du peso, l'inflation est élevée et l'économie tourne au ralenti. Le gouvernement prévoit une récession de 1% en 2018, après une croissance de près de 3% en 2017.
La baisse du pouvoir d'achat est généralisée dans ce pays de 41 millions d'habitants, où les mécanismes de revalorisation des salaires ont souvent un temps de retard sur l'inflation.
Prêt de 50 milliards de dollars du FMI
Ne pouvant plus emprunter sur les marchés en raison d'un risque pays élevé, l'Argentine n'a pas eu d'autre solution que de se tourner vers le FMI, ravivant de mauvais souvenirs dans ce pays traumatisé par la crise de 2001.
Le gouvernement argentin a conclu en juin un accord provisoire de financement, qui comprend un prêt de 50 milliards de dollars, avec l'institution monétaire internationale.