Certaines firmes suisses s'inquiètent des nouvelles taxes américaines

Alors que certaines entreprises tirent déjà la sonnette d'alarme, d'autres sont plus circonspectes, voire même tolérantes avec la politique commerciale de Donald Trump.

Ainsi, pour André Kudelski, patron du groupe technologique vaudois, il est parfaitement normal que le président américain cherche à garder les emplois aux Etats-Unis pour protéger la classe moyenne américaine.

"Avoir un grand nombre d'emplois qui partent vers des pays émergents n'est pas toujours une chose facile et agir contre cet état de fait provoque des grincements de dents", a relevé André Kudelski, dans l'émission Forum de mercredi.

Il faut toutefois relever que le groupe, même s'il est effectivement très présent aux Etats-Unis, importe très peu de produits. Il n'est donc pas directement concerné par cette guerre commerciale.

Pas encore d'impact

Au contraire de l'entreprise Logitech dont une partie des produits sont fabriqués en Chine avant d'être importés aux Etats-Unis et qui sont donc fortement taxés désormais.

Pour l'instant, le concepteur vaudois de périphériques informatiques n'a pas encore eu besoin d'augmenter ses prix aux Etats-Unis. Mais, avec la nouvelle salve annoncée lundi par Donald Trump, il craint de devoir le faire.

>> Lire : Les Etats-Unis taxent 200 milliards de dollars de produits chinois

En attente

La plupart des entreprises sont en attente face à ces nouveaux tarifs douaniers. ABB, qui fabrique une partie de ses transformateurs aux Etats-Unis, a mis en place une équipe dédiée à la question des "tarifs punitifs". Pour le géant zurichois d'électrotechnique, il est encore trop tôt pour annoncer d'éventuelles mesures.

De son côté, le Secrétariat d'Etat à l'économie dit observer des effets indirects sur l'économie suisse sans pouvoir nommer pour l'heure les effets concrets.

Cynthia Racine/lan