Modifié

Novartis va supprimer plus de 2000 postes en Suisse d'ici 2022

Le site de production de Novartis à Stein, le 3 septembre 2018. [Keystone - Georgios Kefalas]
Novartis va supprimer plus de 2000 postes en Suisse d'ici 2022 / Le 12h30 / 2 min. / le 25 septembre 2018
Le géant pharmaceutique Novartis va supprimer plus de 2000 postes en Suisse au cours des quatre prochaines années. Près de 1500 postes sont touchés dans la production et environ 700 dans les services.

Cette restructuration s'inscrit dans le cadre de la stratégie de fabrication lancée en 2015, visant à adapter l'appareil industriel à un portefeuille de produits réduit, annonce Novartis mardi.

Dans son communiqué, la multinationale rhénane explique vouloir "accroître son efficacité opérationnelle".

Des coupes à Bâle, Schweizerhalle, Stein et Locarno

Dans la production, les mesures visent une réduction des effectifs "d'environ 1000 postes" d'ici 2022 sur les sites de Bâle, Schweizerhalle, Stein et Locarno, sachant que ce nombre inclut la création potentielle de 450 nouveaux postes à Stein dans le cadre de la construction annoncée d'un site de production de thérapies cellulaires et géniques.

Pour ce qui est des services, Novartis entend délocaliser une partie de ses "capacités managériales et transactionnelles" - qui pourrait atteindre 700 postes d'ici 2022 - vers ses cinq centres de services mondiaux. Dans ce cas, le campus bâlois du groupe subira l'essentiel des coupes.

Engagement de Novartis envers la Suisse

La direction de Novartis a d'ores et déjà invité les représentants du personnel et les cadres en Suisse "au dialogue et à la consultation". "Nous sommes conscients de l'impact de l'annonce d'aujourd'hui sur les collaborateurs potentiellement affectés et leurs familles", a déclaré le patron du groupe Vas Narasimhan.

Novartis assure toutefois que son engagement helvétique n'est pas remis en cause. Le laboratoire bâlois s'engage notamment à maintenir en Suisse 10% de ses effectifs mondiaux, y créer de nouvelles plateformes technologiques et y investir plus de 3 milliards de francs par année en R&D. Actuellement, la multinationale emploie quelque 13'000 personnes à travers le pays.

ats/tmun

Publié Modifié

Johann Schneider-Amman va appeler Novartis

Johann Schneider-Ammann a indiqué dans l'émission Forum qu'il allait téléphoner à la direction de Novartis pour "mieux comprendre" la décision du géant pharmaceutique. Il souhaite notamment savoir pourquoi cette dernière a été prise maintenant et pourquoi la restructuration est d'une telle ampleur.

"Novartis reste un employeur de première qualité", a toutefois tenu à souligner le ministre de l'Economie démissionnaire. Il a ainsi relevé le fait que l'entreprise avait significativement accru ses effectifs ces dernières années et qu'elle devait maintenant faire des "corrections".

"Regret et déception" du gouvernement bâlois

Le gouvernement de Bâle-Ville a pris connaissance "avec regret et déception" de la décision de Novartis de réduire ses effectifs. Les autorités cantonales constatent avec inquiétude la tendance à la délocalisation au détriment des sites en Suisse, a indiqué mardi l'exécutif, qui salue toutefois la mise en place d'un plan social.

Le gouvernement argovien critique de son côté la délocalisation du site de production de Stein dans des pays à bas salaires. Il demande que cette décision soit reconsidérée. Son objectif est de préserver le plus d'emplois possible à Stein où Novartis a investi environ un demi-milliard de francs il y a quelques années.