Qu'est-ce que la 5G?
La 5G permet une augmentation de la bande passante, soit la masse de données transmises. L'ambition affichée par Swisscom est de pouvoir surfer 100 fois plus vite sur internet.
L'utilisateur ne pourra probablement pas surfer tout de suite aussi vite, mais l'attente sera certainement réduite. Regarder des films en streaming ou jouer en réseau sera par exemple plus facile. Et dans un avenir un peu plus lointain, il permettra de développer les voitures autonomes.
Si, dans l'immédiat, la 5G ne va pas bouleverser le quotidien du grand public, cette technologie pourrait révolutionner des secteurs de l'économie, comme l'industrie, l'agriculture ou la santé, grâce notamment à une meilleure communication entre les machines.
Y aura-t-il moins de coupures grâce à la 5G?
Non, pas forcément. Ces coupures sont liées au réseau d'antennes et non à la 4G. Le développement de la 5G n'y changera donc rien. Mais les opérateurs ne cessent de développer ce réseau d'antennes pour tenter de combler ces fameux trous noirs.
La connexion dans les trains en sera-t-elle améliorée?
Les CFF ont renoncé au wifi dans les trains au profit du réseau des opérateurs. Leur but est d'installer des répéteurs dans les wagons, soit des appareils qui répliquent le réseau et qui évitent que la coque des wagons ne brouille le signal. Ce n'est donc pas la 5G qui va améliorer la connexion dans les trains, mais le réseau d'antennes et l'installation des répéteurs.
Pour bénéficier de la 5G, faudra-t-il changer d'appareil?
Oui, car les téléphones vendus aujourd'hui ne captent pas la 5G. Mais la 5G ne va pas remplacer la 3G et la 4G, qui vont continuer à coexister. Les "vieux" appareils fonctionneront donc comme avant.
En revanche, la connexion 2G va progressivement disparaître avec l'arrivée de la 5G. Certains vieux Nokia, comme le 1110, ne serviront plus à rien. Leur obsolescence est programmée dès 2020.
Faut-il craindre des effets néfastes sur la santé?
L'électrohypersensibilité est reconnue comme une maladie dans cinq pays nordiques et au Royaume-Unis. Mais pas en Suisse. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en 2011 les ondes électromagnétiques dans la catégorie des "cancérogènes possibles", tout en précisant que des relations de cause à effet n'ont pu être établies avec certitude.
En attendant que la science apporte les réponses attendues, le Conseil fédéral a édicté "des réglementations contraignantes, plaçant la Suisse à l'avant-garde dans la protection contre le rayonnement ionisant", affirme l'Office fédéral de l'environnement.
Craignant une augmentation de l'exposition avec la 5G, plus de 170 scientifiques ont lancé une alerte en 2017 sur les danger sanitaires. Deux Suisses figurent sur la liste des experts demandant un moratoire sur le développement de cette technologie.
Un appel qui devrait rester lettre morte, à en croire l'Office fédéral de la communication. Plus de 90% des sites actuels en zones urbaines utilisent le maximum du rayonnement autorisé. L'installation de la 5G impliquera donc bien "la construction de milliers de nouvelles antennes", avait affirmé Philippe Horisberger, le directeur suppléant de l'Office fédéral de la communication (OFCOM).
>> Relire : "Des milliers de nouvelles antennes seront nécessaires pour la 5G en Suisse"
En parallèle, l'Office fédéral de l'environnement prépare la révision de l'ordonnance fixant les valeurs limites, afin de "combler les lacunes en matière de réglementation qui pourraient entraver le développement du réseau 5G", indique-t-il sur son site.
Feriel Mestiri et Gaspard Kühn