Pour l'édition 2018 de son Rapport sur la compétitivité mondiale, le WEF, qui réunit chaque année en janvier l'élite économique et politique dans la station de ski huppée de Davos, a utilisé "une toute nouvelle méthodologie afin de bien saisir la dynamique de l'économie mondiale en ces temps de quatrième révolution industrielle".
L'organisation a mesuré la compétitivité de 140 économies par le biais de 98 indicateurs répartis en 12 piliers, notamment les institutions, les infrastructures, la stabilité macro-économique et la capacité d'innovation.
"Tous ces facteurs combinés, les Etats-Unis réalisent la meilleure performance globale avec un score de 85,6 (sur 100), devant Singapour et l'Allemagne", a indiqué le WEF dans un communiqué.
La Suisse termine en quatrième position avec un total de 82,6 points, soit le même score qu'en 2017.
La Suisse en retard sur les nouvelles technologies
D'après le rapport du WEF, la Suisse reste en première position sur plusieurs composantes de formation et de politique d'emploi. Elle est également plébiscitée pour ses innovations.
Le rapport critique par contre la complexité des tarifs commerciaux suisses ou encore l'adoption laborieuse des nouvelles technologies.
Enfin, certains experts se sont étonnés de voir les Etats-Unis prendre la première place de ce classement, quelques mois seulement après la venue de Donald Trump au Forum de Davos. Mais l'institution a rejeté ce lien et expliqué que la nouvelle méthode, établie avec 60% de nouveaux indicateurs, prend en compte le capital social, la capacité à fabriquer des idées, la culture entrepreneurial et l'ouverture.
Les Etats-Unis sont ainsi salués pour le dynamisme des affaires, le marché de l'emploi et le système financier.
ther avec agences
La France, seulement 17ème
En Asie, Hong Kong arrive en 7ème position (82,3 points), la Corée du Sud 15ème (78,8 points) et la Chine 28ème (72,6 points).
En Europe, la Suède est dans le groupe de tête (9ème, 81,7 points). La France ne se classe qu'en 17ème place, avec 78 points.
Pour Saadia Zahidi, membre du comité exécutif du WEF, la France est en retard sur les autres économies du Top 20 sur des facteurs comme l'état d'esprit entrepreneurial, le développement de l'esprit critique chez les étudiants ou des entreprises en mesure de générer des idées inédites.