En pleine mutation, Novartis déclare posséder dans ses laboratoires vingt-six blockbusters potentiels, des médicaments pouvant générer plus d'un milliard de dollars de vente chaque année. Une présentation qui fait suite à l'importante restructuration annoncée fin septembre, avec la suppression de plus de 2000 postes en Suisse.
Futur numéro 1
Novartis mise tout sur les produits à haute valeur ajoutée (lire encadré). Le groupe bâlois pourrait même devenir la société la plus puissante du secteur dans les années à venir. Selon les prévisions de la société spécialisée britannique Evaluate, Novartis pourrait gagner plus d'argent en 2024 que Roche, l'autre géant bâlois, ou l'américain Pfizer. Les médicaments contre le cancer et l'arthrite tirent la croissance du secteur.
Un ciel dégagé pour Novartis, comme le constate Jérôme Schupp, responsable actions chez Prime Partners: "Actuellement, c'est assez exceptionnel, si on compare aux concurrents européens ou américains. Les grandes sociétés pharmaceutiques ont des phases plus ou moins favorables dans leurs recherches. Actuellement, le groupe bâlois est dans une période favorable, que ce soit dans l'oncologie, la sclérose en plaques ou l'ophtalmologie".
Forte valeur ajoutée
Depuis plusieurs années, Novartis a recentré ses activités en investissant massivement dans des secteurs à forte valeur ajoutée. Le groupe mise également sur de nouvelles thérapies géniques ou cellulaires.
La transformation de Novartis s'est accélérée depuis février, avec l'entrée en fonction de son nouveau patron, Vasant Narasimhan. Jérôme Schupp explique à la RTS: "Il y a eu la vente des activités sans ordonnance. Plus récemment, la vente des activités génériques à faible valeur ajoutée, et aussi des restructurations très fortes, y compris en Suisse. Le groupe a aussi fait des acquisitions pour plus de dix milliards de dollars, avec cette focalisation dans l'immunothérapie, le cancer. C'est beaucoup, y compris pour une entreprise de la taille de Novartis".
La compétition est rude. Et ce n'est pas un hasard si le secteur de la pharma est celui qui dépense le plus en recherche et développement.
Romain Bardet/sjaq
Les produits développés par Novartis
Parmi les produits dans le portefeuille de développement de Novartis, plusieurs se trouvent en phase très avancée. Ils possèdent un grand potentiel pour faire bouger des lignes dans les maladies lourdes telles que la sclérose en plaque, l'asthme modéré à sévère, ou encore le cancer du poumon.
Le groupe pharmaceutique bâlois a par ailleurs annoncé le lancement au premier semestre 2019 d'un médicament contre l'amyotrophie spinale (SMA) de type 1.
La multinationale prévoit de soumettre ces trois prochaines années jusqu'à une soixantaine de demandes d'autorisations aux autorités sanitaires américaine, européenne et japonaise.