L'avocat de l'État, Xavier Normand-Bodard, a dénoncé "un système digne de Tartuffe dans lequel les banques prétendent ne pas entendre, ne pas voir, ne pas savoir, au nom... du secret bancaire". Il a invité le tribunal correctionnel de Paris à "se prononcer sur un système de fraude et de blanchiment pratiqué depuis de trop nombreuses années".
Le poids lourd de la gestion de fortune UBS AG est jugé pour avoir, entre 2004 et 2012, illégalement envoyé ses commerciaux en France pour piocher dans la riche clientèle de sa filiale française et la convaincre d'ouvrir des comptes non déclarés en Suisse.
Accusations réfutées
UBS réfute ces accusations et les banquiers suisses répètent qu'ils n'avaient "pas connaissance" de comptes non déclarés de clients français.
L'enjeu est énorme pour la maison-mère qui encourt une amende pouvant atteindre la moitié des fonds présumés dissimulés, évalués à plus de 10 milliards d'euros.
Les réquisitions sont attendues jeudi soir.
ats/puga