Avec l'appui de syndicats, ces ex-employés très remontés ont manifesté devant la tour Edipresse. Ils n'ont toujours pas réussi à s'entendre avec la direction de Tamedia après une grève, une médiation proposée par les cantons de Vaud et de Genève, et une première tentative de négociations qui n'a rien donné.
Des indemnités "ni dignes ni généreuses"
"Nos propositions de plan social tiennent sur quinze pages, c'est vous dire si on a travaillé pendant ces cinq mois" souligne dans le 12h30 Thierry Brandt, ancien chef d'édition du Matin. "Tamedia, lui, est arrivé avec une page A4 d'indemnités, que nous refusons évidemment parce qu'elles ne sont ni dignes, ni généreuses, contrairement à ce que les communiqués officiels de Tamedia nous font croire."
Pas d'accord sur les modalités d'un arbitrage
Aujourd'hui, le dialogue est rompu et les deux parties vont devoir désormais régler la chose via un arbitrage. Mais là encore, elles ne sont pas d'accord. Les employés licenciés veulent passer par l'organe de conciliation vaudois qui pourrait, selon eux, se transformer en tribunal arbitral. De son côté, la direction de Tamedia souhaite le faire via la convention collective de travail, qui le prévoit. Les 41 personnes licenciées n'étant à l'époque pas toutes sous la CCT du Matin, tout le monde ne serait cependant pas couvert.
Les anciens employés vont réaliser symboliquement ces prochains temps 41 petits événements - un par jour - principalement sur les réseaux sociaux, pour faire vivre leur combat.
Valérie Hauert/oang