"Tamedia tue vos médias", "La Tribune délocalise, Genève sans voix", "Fossoyeurs de la presse","Fake News: l'avenir de la presse est radieux", pouvait-on lire comme slogans lors de la manifestation commencée au pied de la tour Edipresse et terminée devant la gare de Lausanne.
"Stop au mépris, stop au cynisme", a lancé le journaliste Fabiano Citroni pour les rédactions du Matin et Matin Dimanche. Il a aussi rappelé les résultats en augmentation du groupe (+37,1% au premier semestre, soit 76 millions), soulignant que "Tamedia se porte très bien", alors que les journaux ne cessent de se restructurer.
"Équipes saignées à blanc"
"Cela commence à faire beaucoup", a déclaré Karim Di Matteo dans le 12h45 de la RTS vendredi. Le président de la Société des collaborateurs de 24 heures a souligné le ras-le-bol d'"équipes saignées à blanc, qui n'en peuvent plus et qui appellent leur éditeur à être responsable".
"On ne conteste pas la mauvaise passe que traverse la presse, on conteste les moyens de soutenir nos titres: moins de revenus publicitaires et on coupe dans les effectifs, non!", a lancé Karim Di Matteo. Et de se demander pourquoi Tamedia n'investit pas dans ses journaux les revenus de la publicité engrangés sur ses autres sites internet.
Moratoire demandé
Les syndicats Impressum et Syndicom ont demandé un moratoire de deux ans sur les licenciements. Tamedia a une responsabilité sociale tandis que ses revenus augmentent sur les plateformes digitales.
L'édition imprimée du Matin, avec ses 50 collaborateurs, doit être maintenue et les emplois dans les imprimeries ne doivent pas être oubliés, ont ajouté les syndicats.
>> Voir aussi : De la fin de L'Hebdo au malaise chez Tamedia, année tendue pour la presse romande
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