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Les Premiers ministres marquants de la Ve République

Florilège des chefs de gouvernement marquants, pour diverses raisons, qui se sont succédé depuis le début de la Ve République française en 1959. Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre nommé le 15 mai 2012 par le nouveau président socialiste François Hollande, devient ainsi le vingtième chef du gouvernement de la Ve République.

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Ce n'est que sous la Ve République française, qui a débuté le 8 janvier 1959, que le titre de Premier ministre est donné officiellement aux chefs de gouvernement. Le 1er Ministre nommé ce 15 mai 2012 par le nouveau président socialiste François Hollande est le vingtième que connaît la Ve République. [AFP PHOTO]

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Le gaulliste Georges Pompidou (UNR/UDR) a été Premier ministre à quatre reprises entre le 14 avril 1962 et le 10 juillet 1968, avant d'être élu Président de la République en 1969. Ayant exercé en pleine période de forte croissance économique, il s'est mué en symbole du renouveau et de la modernisation de la France des années 1960. [KEYSTONE - Keystone]

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Gaulliste comme Pompidou qui le surnommait son "bulldozer", Jacques Chirac (UDR) prend les rênes du gouvernement français une première fois du 27 mai 1974 au 25 août 1976 sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Il devient surtout une seconde fois Premier ministre du 20 mars 1986 au 10 mai 1988, inaugurant la première cohabitation politique sous l'ère présidentielle du socialiste François Mitterand.Pour son premier mandat, il a dû faire face aux effets du premier choc pétrolier de 1973: récession économique, inflation, chômage.

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Raymond Barre (UDF) a été Premier ministre près de cinq ans, du 25 août 1976 au 13 mai 1981 sous Giscard d'Estaing. Economiste de formation, il a été servi en se voyant confronté à de fortes hausses du chômage et de l'inflation liés à la crise économique mondiale des chocs pétroliers et en devant mener une politique d'austérité.

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Pierre Mauroy (PS) a été 1er ministre du 21 mai 1981 au 17 juillet 1984. Homme de confiance de François Mitterand qui l'a nommé, il mène une politique nettement marquée à gauche: 39 heures, cinquième semaine de congés payés, augmentation du nombre de fonctionnaires, décentralisation, impôt sur la fortune, retraite à 60 ans, abolition de la peine de mort ou remboursement de l'IVG. [KEYSTONE - AP Photo/Diego Giudice]

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Chef du gouvernement du 2 avril 1992 au 29 mars 1993, Pierre Bérégovoy (PS) remplace Édith Cresson. Fortement sous pression en raison d'affaires de corruption touchant la gauche gouvernementale et lui-même, Bérégovoy est aussi décrié pour son libéralisme économique malgré quelques réformes très sociales menées. Le 1er mai 1993, un mois après avoir quitté Matignon, il est découvert inanimé à Nevers, dans la Nièvre. Blessé par un coup de feu de revolver, l'enquête de la police conclut à un suicide. [Reuters]

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Alain Juppé (RPR) est nommé Premier ministre par Jacques Chirac le jour de son investiture en 1995. Il exercera son mandat du 17 mai 1995 au 2 juin 1997 en plaçant la lutte pour l'emploi en tête de ses préoccupations. Entre son train de privatisations et une réforme de Sécurité sociale, la cote d'impopularité de Juppé croît rapidement. [KEYSTONE - Ian Langsdon]

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Lionel Jospin (PS) est nommé Premier ministre par Jacques Chirac. Il entre en fonction le 2 juin 1997 pour une cohabitation qui durera jusqu'au 6 mai 2003. Il forme un gouvernement d'union centré sur quelques proches tels Dominique Strauss-Kahn, Claude Allègre et Martine Aubry, dont la mission est d'instaurer les 35 heures. Bien que populaire, Jospin est contraint de se séparer de Claude Allègre face à la grogne des syndicats de l'Education nationale et de Strauss-Kahn qui est mis en examen. On doit à Jospin la mise en œuvre d'une politique ciblée sur l'emploi (emplois-jeunes notamment), le social (Couverture maladie universelle), instaure le PACS ou la police de proximité. Sur le plan institutionnel, il organise avec Chirac le référendum sur la réduction du mandat présidentiel à cinq ans.

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Jean-Pierre Raffarin (UMP) a exercé trois mandats de Premier ministre, du 6 mai 2002 au 31 mai 2005. Dès 2003, il est chargé de conduire d'importantes réformes comme les retraites, la décentralisation et l'assurance maladie qui se déroule sur fond de grèves et de manifestations. C'est aussi l'époque où Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, monte en puissance et lui porte ombrage. C'est le "non" au référendum sur le projet de Constitution européenne le 29 mai 2005 qui est finalement fatal à un Raffarin dont la cote de popularité n'a cessé de chuter au fil de la durée de son mandat. [Julien Muguet]

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Dominique de Villepin (UMP) succède à Jean-Pierre Raffarin le 31 mai 2005 au poste de chef du gouvernement avec pour intention de "remettre la France en marche". Il démissionne de ses fonctions le 15 mai 2007 sans être parvenu à redonner confiance aux Français qui ont massivement combattu dans la rue le CPE (contrat première embauche), perçu comme une menace des acquis de la loi du travail et du contrat de durée indéterminée. L'embrasement des banlieues françaises en novembre 2005 pour lequel il décrète l'état d'urgence ainsi que sa mise en cause en mai 2006 dans l'affaire des frégates de Taïwan (dite Clearstream) restent les points noirs de son mandat. Les deux ans de Villepin ont enfin été marqués par sa rivalité avec Nicolas Sarkozy, un intérim à la tête de l'Etat en raison d'un accident vasculaire cérébral de Jacques Chirac, un discours étincelant lors de la 60e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York. [REUTERS - � Stringer France / Reuters]

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Le Premier ministre François Fillon (UMP) a accompagné le quinquennat présidentiel de Nicolas Sarkozy, dont il était l'un des proches, du 17 mai 2007 au 10 mai 2012. Le premier gouvernement Fillon est marqué par une parité de sexe entre ministres et joue délibérément l'ouverture politique promise par Sarkozy en nommant des personnalités du centre, du Parti socialiste, de la gauche en général et de la société civile. A l'ombre de "l'hyper-président", le discret Fillon sera chargé de la mise en oeuvre des réformes budgétaires, économiques et sociales en forme de cure d'austérité. Le tout sur fond de crises financière et économique mondiale aigües.

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Député et maire de la ville de Nantes, Jean-Marc Ayrault a été nommé par le président François Hollande le 15 mai 2012. Encore peu connu des Français, ce proche de longue date du nouveau chef d'Etat est le 20e Premier ministre de la Ve République et le premier socialiste depuis Lionel Jospin en 2003. [KEYSTONE - Rémy de la Mauvinière]