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Mohamed Morsi, du "président de tous les Egyptiens" à l'homme chassé

Une année après son élection, Mohamed Morsi a été écarté par l'armée. Portrait de celui qui était vu comme le "sauveur" de l'Egypte et qui a fini par diviser fortement l'opinion.

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Le 3 juillet 2013, Mohamed Morsi n'est plus le président de l'Egypte. Issu des Frères Musulmans, celui qui était présenté comme le sauveur en juin 2012 est démis de ses fonctions par l'armée, après d'importantes manifestations de contestation. [André Pain]

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Le 3 juillet 2013, Mohamed Morsi n'est plus le président de l'Egypte. Issu des Frères Musulmans, celui qui était présenté comme le sauveur en juin 2012 est démis de ses fonctions par l'armée, après d'importantes manifestations de contestation. [André Pain]

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A l'annonce de sa victoire en juin 2012, Mohamed Morsi, col ouvert, monte sur un podium place Tahrir pour promettre sous les vivats qu'il sera "le président de tous les Egyptiens" et le garant des idéaux démocratiques de la révolution. Un an plus tard, le pays est plus divisé que jamais sur son action et sa personnalité. [AFP - STR]

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Son allure ronde, ses manières simples et son parler compréhensible par tous avaient contribué à un certain état de grâce durant les premiers mois à la tête de l'Etat de cet ancien dirigeant des Frères musulmans. [REUTERS - Ahmed Jadallah]

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Mais peu à peu, des graffitis caricaturant Mohamed Morsi en mouton, en pharaon ou en vampire apparaissent sur les murs du Caire. Et l'humoriste le plus célèbre d'Egypte, Bassem Youssef, le brocarde chaque semaine dans un show télévisé ultra-populaire, au grand dam du pouvoir. [KEYSTONE - AP/Hassan Ammar]

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Ses partisans soulignent qu'il puise sa légitimité dans la première élection présidentielle libre de l'histoire du pays, et que les problèmes auxquels il doit faire face - administrations corrompues, dysfonctionnements économiques, tensions confessionnelles - ne datent pas de son arrivée. [KEYSTONE - Amr Nabil]

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Mais ses adversaires voient en lui un apparatchik islamiste à la fois avide de pouvoir et inexpérimenté dans la gestion des affaires publiques, cherchant à placer ses partisans dans tous les rouages du pays et à restaurer, sous un habillage idéologique différent, le système autoritaire d'autrefois. [KEYSTONE - EPA/ANDRE PAIN]

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Certains accusaient Mohamed Morsi de n'être qu'une marionnette de l'opaque bureau politique des Frères musulmans et le "mouton" de leur guide suprême, le très secret Mohamed Badie. [KEYSTONE - EPA/Mohamed Omar]

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Se déplaçant fréquemment à l'étranger, il cherche à mieux intégrer l'Egypte parmi les grands pays émergents, tout en ménageant les Occidentaux - tout particulièrement les Etats-Unis, alliés de longue date de l'Egypte à qui il assure que le traité de paix avec Israël ne sera pas remis en cause. [KEYSTONE - AP/Jason DeCrow]

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En août 2012, il a mis au pas l'institution militaire qui avait placé son gouvernement sous tutelle, en envoyant à la retraite le puissant maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées. [KEYSTONE - MOHAMED SMAHA/EGYPTIAN PRESIDENCY]

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Le 22 novembre, le président place par décret ses décisions à l'abri de tout recours en justice. Le 30 novembre, le projet de Constitution est adopté par la commission constituante, boycottée par l'opposition de gauche et laïque ainsi que par les Eglises chrétiennes, qui dénoncent une mainmise des islamistes. La décision de Mohamed Morsi provoque des semaines de manifestations rivales qui ont parfois dégénéré en affrontements meurtriers entre pro et anti-Morsi. [REUTERS - Asmaa Waguih]

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Mohamed Morsi annule deux semaines plus tard le décret par lequel il s'était octroyé des pouvoirs renforcés, mais maintient le référendum sur le projet de Constitution. Les 15 et 22 décembre, la Constitution défendue par les islamistes au pouvoir est approuvée (près de 64%) au terme d'un référendum entaché selon l'opposition d'irrégularités. [Gianluigi Guerica]

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Au début 2013, une nouvelle vague de violences s'ouvre entre manifestants et policiers à la veille du 2e anniversaire de la révolte qui a renversé Moubarak. Une soixantaine de morts en une semaine, dont plus de 40 à Port-Saïd (nord-est) après la condamnation à mort de 21 supporteurs du club de football local pour leur implication dans des violences après un match contre une équipe du Caire (74 morts en février 2012). [AFP - STR]

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Le 2 juin 2013, la justice invalide le Sénat, qui assume le pouvoir législatif en l'absence d'Assemblée, ainsi que la commission qui a rédigé la Constitution. La présidence affirme que le Sénat continuera de légiférer dans l'attente de nouvelles législatives et que la loi fondamentale est intouchable. [Hassan Ammar - AP Photo]

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En juin 2013, pour l'anniversaire de l'élection de Mohamed Morsi, de nombreuses manifestations pro et anti-Morsi font plusieurs morts en Egypte. [AP Photo/Heba Khamis]

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C'est la liesse au Caire. Mohamed Morsi, qui a refusé jusqu'au bout de partir de son plein gré, a été chassé du pouvoir le 3 juillet et placé en détention par l'armée. Celle-ci a suspendu la Constitution et nommé pour l'intérim de Morsi le président du Conseil constitutionnel Adly Mansour. [EPA/Mohammed Saber - MOHAMMED SABER]