Des manifestants, moins nombreux que lors de la journée de samedi mais décidés à faire plier l'exécutif, ont dressé de nouveaux barrages filtrants sur plusieurs axes routiers et sur les voies conduisant à des dépôts pétroliers.
Selon une source proche des forces de l'ordre, environ 350 actions ont été lancées depuis lundi matin (rassemblements, barrages filtrants, opérations escargot, etc), mobilisant entre 15'000 et 20 '000 manifestants. L'approvisionnement en carburant n'était toutefois pas perturbé, ajoutait cette source.
Réseaux sociaux
Organisés sur les réseaux sociaux, les manifestants poursuivent le mouvement amorcé samedi, qui s'est traduit par des opérations en plus de 2000 endroits partout en France, sans l'appui logistique des syndicats, ni des partis politiques.
Sur Facebook, plus de 20'000 personnes se sont inscrites sur une page appelant les mécontents à manifester samedi prochain à Paris afin de donner le "coup de grâce" et quelque 153'000 autres internautes se sont dits "intéressés" par l'événement.
Appels à l'apaisement
Des organisations professionnelles et patronales ont appelé lundi à l'"apaisement", estimant que l'"exaspération" des manifestants ne devait pas conduire à un "blocage de l'économie".
De son côté, le Premier ministre, Edouard Philippe, a assuré avoir entendu "la colère" et le "sentiment d'abandon" exprimés par les "gilets jaunes" mais il a dans le même temps exclu de revenir sur la hausse des taxes sur le carburant prévue le 1er janvier prochain - le sujet qui a cristallisé les mécontentements d'une partie de l'opinion.
Besoin de pédagogie
Pour Joachim Son-Forget, député des Français de l'étranger et membre de La République en Marche, invité dans Forum lundi soir, ce qui manque au discours gouvernemental c'est la "pédagogie", mais "il est important de garder le cap de la transition écologique et de donner du pouvoir d'achat aux plus modestes".
agences/pym