"La première étape difficile est franchie. Nous avons réussi à préserver l'unité", a déclaré lundi à l'issue d'une réunion à Bruxelles le ministre autrichien des Affaires européennes Gernot Blümel. Son pays occupe actuellement la présidence tournante de l'UE.
"Je suis satisfait que les ministres soutiennent aujourd'hui tout le paquet", a ajouté de son côté le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, six jours avant un sommet exceptionnel des chefs d'Etat et de gouvernement des 27. La dirigeante britannique Theresa May, qui fait face dans son pays à de vives oppositions sur ce projet, doit également être présente.
Période de transition
Selon les Européens, la possibilité d'étendre la période de transition post-Brexit, pendant laquelle le Royaume-Uni resterait de fait dans le giron de l'UE, fait partie des seuls points encore ouverts aux discussions concernant les modalités du divorce.
"Je pense que durant cette semaine nous ferons une proposition définitive pour une date. Cette décision sera prise d'un commun accord entre le Royaume-Uni et les 27", a déclaré Michel Barnier.
Celle-ci est actuellement prévue jusqu'à fin 2020 dans l'accord provisoire de retrait, mais Michel Barnier aurait proposé qu'elle puisse être prolongée de deux ans, selon une source européenne.
Semaine intense en vue
Theresa May a déclaré lundi qu'elle souhaitait que la période de transition ne soit pas prolongée au-delà des prochaines élections législatives au Royaume-Uni, programmées pour 2022. La Première ministre britannique a défendu le "bon" projet d'accord sur le Brexit qu'elle a négocié avec l'Union européenne, devant un patronat acquis à sa cause.
"Nous avons maintenant une semaine intense de négociations devant nous dans la perspective du Conseil européen extraordinaire de dimanche", qui doit entériner le projet d'accord, a déclaré Theresa May lors de la conférence annuelle de la principale organisation patronale britannique.
reu/cv
Theresa May se rapproche d'un vote de défiance
Selon certains médias britanniques, 43 députés conservateurs au moins ont déjà déposé leur signature pour demander l'organisation d'un vote de défiance à l'encontre de Theresa May.
Il ne manquerait donc plus que cinq signatures pour lancer la procédure susceptible d'aboutir à une éviction de la Première ministre britannique.
En application des règles internes du Parti conservateur, il faut que 48 députés (15% des 315 élus tories à la Chambre des communes) demandent un tel vote pour qu'il puisse avoir lieu.
Les signataires rejettent l'accord sur le Brexit trouvé avec l'Union européenne.